Le rappel à Montréal de Max Pacioretty et de David Desharnais permet à des jeunes de s'épanouir à Hamilton.

C'est entre autres le cas du choix de quatrième ronde du Canadien en 2009, le Russe Alexander Avtsin.

Le jeune homme de 19 ans peinait à obtenir une place dans la formation des Bulldogs en début de saison, mais le départ de Pacioretty et de Desharnais lui a ouvert une porte au sein d'un trio offensif.

Il répond plutôt bien puisqu'il a amassé sept points en dix matchs en janvier après en avoir obtenu seulement huit en 22 rencontres en première moitié de saison.

L'entraîneur en chef Randy Cunneyworth aime sa productivité, mais aussi son ardeur au travail. «Il se présente au gymnase très tôt le matin et il est l'un des derniers à quitter la patinoire à la fin de nos entraînements.»

Avtsin demeure un projet hypothétique. Il possède un talent certain, mais il a encore plusieurs choses à polir. Le temps dira s'il accédera à la LNH. Mais le voir accomplir la besogne à un si jeune âge dans la Ligue américaine est encourageant.

«Il n'est pas intimidé, dit Cunneyworth. Je l'ai vu se faire frapper très durement. Mais il a rebondi. Et ça ne l'empêche pas d'accepter les coups durs pour accéder aux abords du filet adverse. Il s'est bien adapté au style de jeu nord-américain.»

Avtsin, qui joue à l'aile droite avec Dustin Boyd et Andreas Enqvist depuis plusieurs matchs, a le physique de l'emploi à six pieds deux pouces et presque 200 livres. Il possède une bonne vitesse et des mains fluides.

«Je remarque qu'il joue de mieux en mieux collectivement, ajoute Cunneyworth. Il repère bien ses coéquipiers avec des passes précises et s'il n'y a pas d'ouverture, il sait envoyer la rondelle à un endroit où l'un de ses partenaires de trio pourra la récupérer. Je ne peux pas le qualifier d'attaquant de puissance, mais il a une grande portée, il protège bien la rondelle et il a une facilité à couper vers le filet adverse.»

L'entraîneur des Bulldogs note aussi que son anglais s'améliore et qu'il est bien intégré à l'équipe.

«Il n'hésite pas à demander à ses coéquipiers de répéter s'il n'a pas bien compris la question. Les vétérans n'hésitent pas à le conseiller. Il est très apprécié ici.»

Le défenseur Mathieu Carle n'a d'ailleurs pas tari d'éloges à son égard récemment.

«Depuis environ 12 matchs, il est l'un de nos meilleurs joueurs. Il a des mains incroyables. Lorsqu'il sera plus mature et imposant physiquement, il atteindra assurément la LNH. Non seulement il a des habiletés offensives incroyables, mais il bloque des lancers et termine ses mises en échec. Il sera intéressant à surveiller au cours des prochaines saisons.»

Cunneyworth estime lui aussi que ses chances de percer sont bonnes.

«Ça prendra du temps, mais il a les outils nécessaires. Il est déjà un joueur assez complet. Récemment, il a réussi à bloquer un tir dans une situation corsée alors que nous menions par un but et que l'adversaire avait retiré son gardien. J'ai assez confiance en lui pour l'utiliser dans de telles situations et il répond bien.»