Il fallait tout de même que la sécheresse offensive prenne fin. Après l'avalanche de buts au Minnesota, l'attaque du Canadien avait été en panne sèche contre les Sabres, les Bruins et les Capitals. Vous serez peut-être étonné d'apprendre que c'est la bonne défense qui permet à l'attaque de s'épanouir. Et, sans le travail de Carey Price, il aurait fallu beaucoup plus que trois buts pour vaincre les Thrashers d'Atlanta. De plus, les arrières ont souvent été à l'origine d'attaques. D'ailleurs, c'est Roman Hamrlik qui a parti le bal.

Une équipe nerveuse

Mais, si le Canadien a pris une avance de 2-0 en première période, n'allez pas croire à une domination complète des hommes de Jacques Martin qui ont doublé les Thrashers au niveau des tirs au but (14-7). Le Canadien a en effet commis quelques erreurs en zone défensive qui auraient pu être néfastes dans la première portion de l'engagement. De mauvaises remises d'Hal Gill et James Wisniewski ainsi qu'un jeu mou à la ligne bleue d'Andrei Kostitsyn ont valu des chances de marquer pour Dustin Byfuglien, Eric Boulton et Blake Wheeler. C'est seulement après ces trois arrêts clés qu'Hamrlik (jeu du match) a mis fin à la disette offensive du Canadien. Ce but a soulagé une pression énorme sur une équipe nerveuse. D'ailleurs, le deuxième but n'a pas tardé à venir lorsque Mathieu Darche a bien rempli son mandat en se garant devant le filet des Thrashers. Le Canadien a été maître de la patinoire dans la deuxième tranche de la première période. Par contre le gardien Ondrej Pavelec a réussi de gros arrêts pour garder son équipe dans le coup.

Un sommet

Pour la 14e fois de la saison, un sommet dans la LNH, le Canadien s'est fait prendre avec un homme en trop sur la patinoire. On sait bien que la période médiane, avec les bancs éloignés de la zone défensive, est propice à ce genre de faux pas. Mais, dans le cas du Canadien, cela se présente trop souvent. Dans un premier temps, il doit certes y avoir un manque de communication entre les joueurs et les entraineurs. Et, il y a sûrement un manque de concentration de la part des joueurs. Malgré tout, cette erreur de parcours n'a pas changé le cours de la rencontre puisque les joueurs du Canadien ont fait un travail impeccable en désavantage alors que les Thrashers n'ont pas eu droit à un tir au but. Par ailleurs, malgré sept tirs, le Canadien n'a pas été en mesure de profiter de ses trois premières attaques massives.

Erreur de l'arbitre

Le seul but des Thrashers est survenu après une erreur des arbitres qui ont manqué le bâton élevé d'Eric Boulton au visage de Gill. Boulton a ainsi pu se démarquer et préparer le but de Nik Antropov. Bill McCreary et surtout Kyle Rehman devaient être soulagés lorsque Kostitsyn a scellé l'issue de la rencontre en marquant dans un filet désert.

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LE JEU DU MATCH: ROMAN HAMRLIK

Sa mise en échec en zone défensive le long de la rampe a déclenché une attaque à la faveur de Jeff Halpern et Michael Cammalleri qui a eu sa conclusion avec son but, mettant un terme à une séquence de 199:01 sans but.

LE HÉROS DU MATCH: CAREY PRICE

Avec des arrêts clés, il a permis à son équipe de prendre une avance et ensuite de protéger cette avance pour freiner la glissade du Canadien.

LE CHIFFRE DU MATCH: 11

Il a fallu attendre 199:01 entre les buts de Tom Pyatt au Minnesota et celui de Roman Hamrlik, mais seulement 11 secondes entre le filet d'Hamrlik et celui de Mathieu Darche.