Sean Couturier et les Voltigeurs de Drummondville n'ont pas eu une grande opposition en première ronde des séries éliminatoires de la LHJMQ contre Guy Carbonneau et ses jeunes Saguenéens de Chicoutimi.

Drummondville a éliminé Chicoutimi en quatre matchs et Couturier, un top dix assuré en prévision du repêchage de la LNH, a obtenu huit points dans ces quatre rencontres.

La deuxième ronde s'amorce ce soir et les Voltigeurs auront un adversaire coriace dans les pattes puisque seulement quatre points séparaient Drummondville des Olympiques de Gatineau en saison régulière.

«On a l'impression de disputer la finale dès la deuxième ronde, confiait hier le DG des Voltigeurs, Dominic Ricard. Les Olympiques ont accepté de faire un pas en arrière pour en faire deux en avant et ils ont pu se bâtir un noyau très intéressant cette année, entre autres grâce à l'arrivée de Nicolas Deslauriers, qui est un défenseur dominant dans notre Ligue. C'est un club qui est arrivé à maturité. Leurs joueurs comptent 34 années d'expérience au total contre 23 pour nous qui avons 12 recrues.»

Couturier profite d'une belle vitrine et il voudra prolonger son expérience en séries puisqu'il est engagé dans une belle lutte avec Jonathan Huberdeau, des puissants Sea Dogs de Saint-Jean, pour l'honneur d'être le premier joueur de la LHJMQ repêché en juin prochain.

Saint-Jean et Huberdeau

Saint-Jean affronte Victoriaville et devrait passer en demi-finale à moins d'une surprise de taille. Huberdeau sera-t-il avantagé par le fait de jouer pour une équipe plus puissante?

«Je le répète, Sean est le type de joueur qu'on n'a jamais eu au Québec, affirme Ricard. C'est un gros bonhomme qui n'explosera pas offensivement, mais il a terminé la saison régulière avec une fiche de "55 et ce n'est pas facile de l'affronter. Les clubs qui voudront un joueur pour gagner auront avantage à le repêcher.»

Mais le repêchage est encore loin et le coriace entraîneur des Olympiques Benoit Groulx, fort d'une expérience de deux ans dans la Ligue américaine avec le club-école des Panthers de la Floride, constitue un atout supplémentaire pour ce club presque invincible en deuxième moitié de saison.

«Nous avons eu un mauvais départ, dit Groulx. Nous avions une seule victoire après sept matchs. Notre gardien Maxime Clermont était encore au camp des Devils du New Jersey et les jeunes qui l'ont remplacé n'ont pas répondu à l'appel. Mais quand tous nos joueurs sont revenus des camps pros, on a pris notre élan. Il y a eu un passage à vide pendant les Fêtes en raison de plusieurs blessures, mais au retour des absents, la confiance s'est installée et on a joué à notre plein potentiel.» Groulx, de retour cette saison après ses deux années à Rochester, estime être un entraîneur différent depuis qu'il a travaillé dans les rangs professionnels.

L'identité des Olympiques

«J'ai une vision différente. Je donne beaucoup plus de liberté à mes joueurs. Il faut leur donner une structure, mais les laisser s'exprimer au sein de cette structure. Ils ont plus de marge de manoeuvre en zone offensive.»

Notre homme est surtout fier d'avoir pu redonner aux Olympiques son identité d'antan.

«Nous avions un peu perdu cette ardeur au travail. Quand tu veux former un club de cols bleus, tu dois faire des choix difficiles, sacrifier des joueurs de talent qui ne cadrent pas avec l'identité que tu recherches. On est sur la bonne voie et c'est un test majeur contre Drummondville.»

Dans les autres séries, les Remparts de Québec de Patrick Roy affrontent les Cataractes de Shawinigan tandis que le Junior de Montréal est opposé aux Maineiacs de Lewiston.