À 32 ans et 6 saisons de plus de 35 victoires, Roberto Luongo a une bonne réputation dans la LNH.

Mais comme le soulignait avec justesse le collègue Richard Labbé récemment, ce Québécois originaire de Saint-Léonard devra gagner une Coupe Stanley s'il veut passer de très bon à grand gardien.

Il y a eu cette médaille d'or olympique à Vancouver, mais sa performance en a néanmoins laissé certains sur leur faim.

Luongo a l'équipe pour décrocher la Coupe ce printemps et le premier test avait lieu mercredi soir à Vancouver contre les champions en titre, les Blackhawks de Chicago.

Ses coéquipiers lui ont donné une avance rapide de deux buts et quand les Blackhawks ont finalement rugi, Luongo a été fumant.

L'entraîneur des Hawks, Joel Quenneville, a vite réuni ses trois meilleurs attaquants, Sharp, Toews et Kane afin d'obtenir un premier but, mais Luongo a bloqué les 32 tirs dirigés sur lui.

Un arrêt inouï du bout du patin aux dépens de Sharp en deuxième période devrait repasser en boucle aux bulletins de nouvelles sportives au cours des prochaines semaines.

Je m'en voudrais de passer sous silence l'un des principaux artisans de cette victoire de 3-0, le centre Ryan Kesler.

Ce choix de première ronde en 2003 n'a pas amassé autant de points que les Sedin en saison régulière, mais ses 41 buts le placent au premier rang des buteurs de l'équipe, sur un pied d'égalité avec Daniel.

Rédemption

Mais il n'y a pas que les buts dans son cas. Kesler est l'un des meilleurs centres défensifs de la Ligue, efficace lors des mises en jeu et teigneux comme pas un.

C'est un printemps de rédemption pour lui puisqu'il avait été sévèrement critiqué l'an dernier. Au point que certains l'avaient vite écarté des candidats au titre de capitaine à cause de sa performance en séries. Savaient-ils à quel point sa blessure l'empêchait de fournir son plein rendement?

Kesler a donné le ton hier. Sur le premier but, il a gagné la mise en jeu dans son territoire pour permettre la relance de l'attaque. Sur le second, c'est en bloquant un tir devant son filet qu'il a permis à ses coéquipiers d'attaquer la zone adverse. Aucun attaquant n'a joué autant que lui mercredi chez les Canucks. Il est en train de relancer la carrière de Chris Higgins, c'est tout dire.

Les Canucks ont la réputation de craquer sous la pression. S'ils arrivent à conserver leur sang-froid, ils seront difficiles à battre. On essaie de leur trouver des faiblesses, mais elles sont rares.