Le Canadien aura l'occasion de maximiser ses chances d'éliminer les Bruins, jeudi soir, alors qu'une victoire lui permettrait de jouir d'une avance de 3-1 dans la série quatre de sept qui se poursuivra samedi à Boston.

«C'est certainement un match crucial, car il y a un monde de différence entre mener 3-1 ou se retrouver sur un pied d'égalité avec deux victoires de chaque côtés. Est-ce le match le plus important de la série? Oui! Jusqu'au prochain», a convenu Hall Gill après l'entrainement du Canadien mercredi.

Un entrainement soutenu au lendemain d'un congé que tous les joueurs ont semblé apprécier alors qu'ils ont passé du temps à la maison, avec les enfants, ou se sont simplement reposés en se changeant les idées... en regardant du hockey.

«Quel match les Kings et les Sharks se sont livré mardi. La deuxième période était complètement folle. Quand j'ai vu les Kings reprendre les devants 5-2 après que les Sharks eurent marqué deux fois pour faire 4-2 en début de deuxième je me suis dit que le match était joué. Mais non! San Jose qui nivelle les chances en fin de deuxième et qui gagne en prolongation. Wow! Ça démontre qu'une fois en séries, tout peut vraiment arriver. Si les Kings avaient gagné ce match, surtout qu'ils sont privés de leur super vedette Anze Kopitar, ils auraient donné un gros coup aux Sharks. Mais le coup, ce sont eux qui l'ont finalement encaissé», racontait avec enthousiasme Michael Cammalleri qui a fait le saut dans la LNH avec les Kings de Los Angeles.

Pouliot cèdera sa place à Halpern

Sans être débordants, l'intensité et le sérieux consacrés aux exercices à l'entraînement mercredi, à Brossard, tranchaient avec l'oisiveté constatée lundi matin au Centre Bell. Une oisiveté qui a marqué le début du troisième match et qui explique, en partie, la première défaite du Tricolore.

«Il faudra être meilleurs demain que nous l'avons été lundi. La leçon a été comprise», a assuré Hal Gill.

«Nous avons disputé une seule mauvaise période de hockey depuis le début de la série. Malheureusement, elle nous a coûté cher. Nous en sommes tous conscients et nous apporterons les correctifs nécessaires», a ajouté le capitaine Brian Gionta.

Un de ces correctifs aura pour nom Jeff Halpern. Après avoir suivi les trois premiers duels de la série et huit des 12 derniers matchs en saison régulière du haut des gradins, le vétéran joueur de centre sera vraisemblablement de retour au sein de la formation jeudi.

Si l'on se fie à l'entrainement, il sera toutefois employé à l'aile. Halpern complétait en effet un quatrième trio à la droite de Lars Eller et Travis Moen. Ryan White évoluait quant à lui en compagnie de David Desharnais avec, sur le flanc gauche, Tom Pyatt.

Ces combinaisons laissaient Benoit Pouliot à l'écart en compagnie de Paul Mara et Yannick Weber au sein du groupe de joueurs susceptibles de suivre le quatrième duel de la série des gradins.

«Nous prendrons des décisions finales seulement jeudi», s'est contenté de déclaré Jacques Martin.

Tous les matchs sont importants

Dans le monde du hockey, amateurs, journalistes, joueurs et entraineurs ont chacun leur point de vue. Les matchs pairs sont-ils plus importants que les impairs?

«À mes yeux, c'est toujours le match qui décide du sort de la série qui est le premier. Avant, tu te positionnes, mais c'est quand tu élimines l'autre équipe que tu joues le match le plus important. C'est vrai que le match de jeudi a une grande valeur. Mais quoi dire de celui qui va suivre? Il nous permettra d'éliminer Boston ou de reprendre les devants dans la série. Pour l'instant, nous sommes en avance. Il faut s'assurer de la conserver», a indiqué le capitaine Gionta.

«C'est un piège que tu me tends là. En tant que joueurs, nous devrions accorder la même importante à tous les matchs. Surtout en série. Le premier, le troisième, le sixième: tu veux tous les gagner et tu dois être conscient de ce que tu as à faire pour les gagner. Si tu penses à quoi que ce soi d'autre, ta concentration fait défaut. Je vais donc vous laisser débattre de l'importance des matchs pairs et impairs et me concentrer sur ce qui doit être fait pour gagner le prochain match. Et l'autre après, et les autres après», a conclu Michael Cammalleri.