Jeff Halpern est remis de la blessure au bas du corps qui a bousillé la fin de sa saison régulière et le début des séries éliminatoires. Mais à moins d'un changement de dernière minute, le vétéran attaquant pourra offrir son expérience à ses coéquipiers lors du quatrième match.

«Je suis prêt, je suis remis de ma blessure et j'ai très hâte de pouvoir donner un coup de main à mon équipe», a lancé le vétéran joueur de centre qui s'entraînait en compagnie de Travis Moen et Lars Eller mercredi.

En 30 matchs de séries éliminatoires en série, Halpern revendique six buts et 12 points. C'est 10 points de plus que Benoit Pouliot qui n'affiche que deux passes en 22 matchs en carrière en séries. Deux mentions récoltées le printemps dernier lors des 18 matchs disputés avec le Tricolore.

Cette production anémique de Pouliot, combinée à la pénalité d'indiscipline écopée en fin de première période et qui l'a confiné au banc pour les deux périodes et au fait que Halpern effectuait des présences régulières lors de l'entraînement sont autant d'indications que le Franco-ontarien pourrait être écarté jeudi.

Mises en jeu

Bien qu'il s'entraînait à l'aile droite, Halpern permettra au Canadien de mieux rivaliser au cercle des mises en jeu où les Bruins dominent largement depuis le début de la série. Menés par Patrice Bergeron qui a gagné 36 des 55 mises en jeu disputées, les Bruins affichaient, avant les matchs disputés en soirée mercredi, la deuxième efficacité de la LNH (75 sur 169 - 55,6%). Le Canadien était avant-dernier avec 44,4 %.

«Patrice est l'un des bons joueurs de centre de la LNH. Particulièrement sur son côté fort. Krejci est solide, Campbell aussi et ils ont un genre de monstre à deux avec Kelly et Peverley qui échangent les mises en jeu pour être sur leur côté fort. Les gars se sont bien débrouillés malgré tout et je serai prêt à les aider, car j'en ai disputé beaucoup lors des entrainements avant les trois premiers matchs», expliquait Halpern qui a des notes personnelles sur ses adversaires.

«Avec les années, tu viens à connaître les habitudes des gars, mais aussi des juges de lignes. Cela dit, les centres de Bruins me connaissent autant que je les connais», a indiqué Halpern qui a senti l'impatience le gagner lors de la défaite de lundi.

«Quand tu es sur la galerie de presse et que ton équipe gagne, c'est un moindre mal. Tu te dis que les choses vont bien sans toi. Quand l'équipe en arrache et que tu te dis que tu n'es pas là pour l'aider, ça vient te chercher en dedans. C'est pour cette raison que j'ai hâte d'avoir le feu vert et la confirmation que je vais jouer», expliquait Halpern.

Avantage de la patinoire

Si le Canadien l'emporte jeudi, ce sera la première fois depuis le début de la série que l'avantage de la patinoire sourira à l'équipe locale. Comment expliquer cette situation particulière?

«La fièvre des séries est élevée à Montréal comme à Boston. Les partisans sont survoltés, il y a de l'ambiance et cela a parfois pour effet de faire sortir les joueurs de leur zone d'efficacité. La foule est merveilleuse pour pousser un gars à puiser dans ses réserves et d'en donner davantage. Mais d'autres gars ont besoin de se contenir pour ne pas que leur enthousiasme les pousse à faire des choses qu'ils ne devraient pas et qui se traduiront par des erreurs et de revirements. On veut que nos gars soient bien concentrés. Qu'ils profitent de l'appui de nos partisans pour atteindre leur niveau maximum d'efficacité et le respecter», analysait l'entraîneur-chef Jacques Martin.