La recrue Lars Eller a fait écarquiller bien des yeux en séries éliminatoires avec un jeu assuré, discipliné et efficace. Le dur labeur de la saison régulière a fini par porter fruit puisque le jeune Danois, surtout dans les deux derniers matchs de la série, a probablement été le meilleur attaquant des siens.

«J'ai juste trouvé une façon d'être à mon mieux au bon moment», a dit le jeune Danois, un peu gêné.

Mais ce qui ajoute à son mérite, c'est qu'il a disputé ces deux matchs en dépit d'une épaule droite disloquée!

«Ça s'est produit dès ma première présence dans le sixième match», a précisé Eller en faisant référence à une collision avec le défenseur des Bruins Adam McQuaid.

«J'ai senti la dislocation au moment où mon épaule a touché la baie vitrée, et non lorsque je suis tombé sur la glace. Mais j'ai remboîté moi-même mon épaule pendant que j'étais par terre. C'était vraiment douloureux.

«J'ai déjà eu une blessure semblable à l'épaule gauche et ça avait nécessité une opération, a noté l'attaquant de 21 ans. Je saurai davantage ce qui en retourne la semaine prochaine lorsque je passerai mon examen d'imagerie par résonance magnétique.»

Un bon développement

Avec sept buts et 17 points en 77 rencontres, on ne pourra pas dire qu'Eller a remué ciel et terre à sa première saison complète dans la LNH.

Par contre, son jeu n'a cessé de s'améliorer, surtout à compter de la fin février, alors que Jacques Martin l'a jumelé à Andrei Kostitsyn et Travis Moen. 

Eller dit s'être ajusté au rythme de la LNH et d'avoir amélioré la vitesse avec laquelle il prend ses décisions.

«Je suis confiant de la direction que prennent les choses, a indiqué le Danois en faisant le bilan de sa saison.

«Je n'avais pas d'objectifs précis en termes de buts et de points, mais je voulais m'établir en tant que joueur de la LNH. À ce niveau-là, j'ai réalisé mon objectif.»

Eller n'a pas à chercher bien loin pour trouver un modèle. Il aimerait bien devenir un joueur complet comme Tomas Plekanec, qui joue sur les deux unités spéciales, qui est toujours sur la glace dans les moments importants et vers qui l'entraîneur se tourne souvent pour des mises en jeu en zone défensive.

«J'aime le développement d'Eller, a commenté Martin. C'est un bon patineur, un joueur intelligent qui a une bonne compréhension du jeu et quelqu'un de très responsable.

«On ne connaît pas encore l'étendue de son potentiel offensif, mais c'est un jeune qui va continuer à s'améliorer.»