L'an dernier, au lendemain de l'élimination du Canadien en finale d'Association aux mains des Flyers de Philadelphie, Carey Price ne souhaitait qu'une chose: être de retour à Montréal avec le Canadien.

Un an plus tard, Price est non seulement toujours à Montréal, mais il est devenu le visage du Tricolore. Le visage masqué autour de qui cette équipe se regroupera dans sa quête d'une 25e coupe Stanley. Un visage qui n'est pas seul sur l'affiche. Car au terme d'une première saison étincelante, P.K. Subban a rejoint son meilleur copain au sein de l'équipe à titre de principaux piliers de la formation.

Price, comme Subban, malgré qu'ils n'aient que 23 et 21 ans, sont les fers de lance du Canadien. Et s'il n'en tient qu'à lui, le gardien occupera ce rôle encore longtemps.

«Je suis encore sous le choc de la défaite d'hier (mercredi). J'ai passé la nuit entière à revivre ce match à revoir le but en prolongation. Mais au-delà de la déception, c'est l'immense plaisir que j'ai eu au cours de l'année avec cette équipe qui revient à la surface. Dans le vestiaire avant le match sept, j'ai dit aux gars qu'il n'y avait pas un autre endroit au monde où j'aurais préféré me retrouver. La défaite n'a rien changé à tout ça. Nous avons un très bel avenir ici et je suis fier d'en faire partie», a lancé Carey Price.

S'il est fier de ses performances et des statistiques qui confirment son retour au sein de l'élite de la LNH, Carey Price est surtout fier d'avoir retrouvé le respect de ses coéquipiers. Un respect qui s'était étiolé l'an dernier dans le cadre de sa saison difficile.

«Quand tu profites du respect de tes coéquipiers, ils t'offrent le genre d'appui dont j'ai profité cette année. C'est ce que j'ai réalisé de plus important cette saison», a convenu Carey Price.

Autre signe que Price a pris du galon dans le vestiaire cette année, il s'est assuré de passer des messages clairs sur l'importance de conserver au sein de l'équipe des vétérans comme Scott Gomez et Hal Gill qui sont loin de jouir de la faveur populaire.

«Cette équipe est maintenant celle de Carey», a d'ailleurs reconnu Josh Gorges. Un autre membre du groupe de jeunes vétérans au sein du vestiaire du Canadien.

«Pour gagner une Coupe Stanley, une équipe doit compter sur un excellent gardien et nous l'avons. Et il n'a pas encore atteint son plein potentiel sur la glace. C'est l'une des nombreuses raisons qui m'incitent à croire que nous sommes vraiment sur la bonne voie», a ajouté Gorges.

Une saison longue, un été court

Parce qu'il a vu assez de rondelles au fil de ses 72 matchs de saison régulière et des sept disputés en séries éliminatoires, Carey Price n'a pas l'intention de prolonger sa saison et de mettre le cap sur Bratislava en Slovaquie pour y défendre les couleurs du Canada au Championnat du monde de hockey.

Ça ne veut toutefois pas dire qu'il passera son été à cheval où qu'il ne prendra part qu'à des rodéos dans l'Ouest canadien. «Après quelques années dans la LNH, je réalise que les meilleurs joueurs ne cessent jamais de s'entraîner, de développer leur talent. Si je veux devenir un grand gardien de but, je dois suivre cet exemple. Je profiterai donc de l'été pour travailler et pour m'améliorer», a poursuivi le gardien.

Lorsqu'on lui a demandé s'il passerait des heures en compagnie de l'entraîneur des gardiens Pierre Groulx pour améliorer la qualité de ses sorties autour de son filet, Price s'est mis à rire: «peut-être qu'il aimerait mieux ériger une clôture électrifiée autour du but!»