C'était devenu un secret de polichinelle que le Canadien et Andrei Markov finiraient par trouver un terrain d'entente en vue d'un nouveau contrat.

«Les négociations progressent avec Markov et j'en suis au point où je peux dire, de façon optimiste, que j'espère pouvoir annoncer quelque chose au cours des prochaines heures», a d'ailleurs indiqué Pierre Gauthier, jeudi après-midi.

Dès qu'il eût mis fin à son point de presse, Gauthier est allé finaliser l'entente qui confirme le retour du Russe de 32 ans avec le Canadien.

Markov a signé un contrat de trois ans évalué à 17,25 millions, ce qui signifie qu'il gardera le même salaire annuel (5,75 millions) qu'il gagnait lors de son contrat précédent.

Certaines dispositions de sa clause de non-échange ont cependant été modifiées.

«Nous sommes très heureux qu'Andrei ait accepté de poursuivre sa carrière avec le Canadien, lui qui a été repêché et développé par notre organisation, a ajouté Gauthier dans un communiqué. Andrei apporte un très haut niveau de talent et de leadership à l'équipe.

«Nous avons très hâte de le revoir dans la formation dès le début de la prochaine saison.»

Les négociations ont pu paraître longues, mais elles n'ont pas été acrimonieuses pour autant.

«Elles n'ont pas été difficiles, mais complexes, a raconté l'agent Don Meehan. Le fait que Markov était avec le Canadien depuis le premier jour entrait en ligne de compte. Également ses vues à l'égard du marché des joueurs autonomes.

«En outre, il a fallu passer à travers la question de sa blessure. Les médecins de l'équipe devaient déterminer l'étendue de ses progrès et les risques liés à cette blessure.

«On a pris notre temps et personne n'a pressé personne.»

Certains trouveront justement que le Canadien prend un risque avec une entente de trois ans étant donné le genou endommagé de Markov. Mais le risque aurait été le même dans le cadre d'une entente de deux ans. C'est à plus court terme que la résistance du genou de Markov sera un véritable point d'interrogation.

«Ce n'est pas comme une commotion cérébrale, dont la rémission est très difficile à prédire, a noté Meehan. Les médecins du Canadien sont excellents et ils ont été à même de consulter toutes les données à propos de sa blessure. En bout de ligne, l'équipe a jugé que c'est un risque qu'elle pouvait prendre.»

Un preneur pour Pouliot?

Le plafond salarial a été officiellement fixé à 64,3 millions en vue de la saison prochaine, jeudi. Or, le nouveau contrat de Markov -amène le Canadien légèrement sous la barre des 50 millions répartis auprès de 17 joueurs.

Pierre Gauthier laisse gentiment les journalistes «s'amuser» avec l'effet domino que créera le contrat de Markov sur les décisions suivantes qu'il aura à prendre d'ici le 1er juillet.

Parmi elles, il y a entre autres le statut des joueurs autonomes avec compensations auxquels le CH doit soumettre une offre qualificative avant 17 heures, lundi.

Benoit Pouliot recevra-t-il une offre?

Selon ce que nous avons entendu à Minneapolis, les chances étaient très réelles que l'attaquant franco-ontarien soit échangé au cours de la fin de semaine.

«Nous attendons toujours des nouvelles du Canadien à propos d'une offre qualificative», a indiqué Philippe Lecavalier, de l'agence M5 qui représente les intérêts de Pouliot.

«La balle est dans leur camp.»

Un bon joueur au 17e rang

Quant au repêchage, le DG du Canadien a candidement admis ne pas connaître les joueurs qui sont dans la mire de Trevor Timmins ce week-end. Ce dernier aura donc carte blanche... à l'intérieur des paramètres établis par l'organisation.

«En choisissant au 17e rang, nous croyons que nous pourrons obtenir un bon joueur dont le calibre ne sera pas très différent d'un top 10», a affirmé Gauthier. Selon lui, toutes les équipes ont identifié à peu près les mêmes joueurs parmi les huit premiers, mais lorsque le Canadien parlera au 17e rang, il croit pouvoir réclamer un joueur inscrit quelque part entre le neuvième et le 13e rang sur sa liste de priorités.

Le Tricolore ne compte sur aucun choix de deuxième ronde et, à entendre Gauthier, il ne faut pas s'attendre à ce que l'équipe fasse des pieds et des mains pour en obtenir un.

«J'ai dit à mes hommes qu'au milieu des échanges que nous avons réalisés cette année, nous avions mis la main sur Mikaël Bournival, qui était un joueur de deuxième ronde selon leurs critères», a plaidé le DG.