Le gardien slovaque Peter Budaj agira à titre de substitut à Carey Price la saison prochaine, ayant accepté une offre de deux ans évaluée à 1,15 million par saison.

«Je veux prouver aux gens que je mérite ce contrat-là», a indiqué l'ancien de l'Avalanche du Colorado, qui se remet de sa pire saison en carrière.

«C'est un grand soulagement pour moi d'avoir pu régler mon sort dès ma première journée d'autonomie. Ce sont des moments excitants pour ma famille et moi.»

Budaj, qui est âgé de 28 ans, a passé les six premières années de sa carrière au Colorado, où il a eu de la difficulté à s'établir en tant que gardien numéro un. En 242 matchs dans la LNH, Budaj a conservé une fiche de 101-91-27 avec une moyenne de 2,83 et un taux d'efficacité de ,902.

Dans les deux dernières années, il agissait comme adjoint à Craig Anderson à Denver. Il a disputé 45 matchs la saison dernière, mais ça n'a pas été trop joli.

«Ma dernière saison au Colorado est celle qu'aucun gardien ne veut avoir», a toutefois admis le gardien slovaque, dont la moyenne de 3,20 et le taux d'arrêt de ,895 ont constitué ses pires résultats en carrière.

«Mais ça n'a été facile pour personne l'an dernier. Pendant une bonne partie de l'année, nous luttions pour le premier rang de notre section. Puis, collectivement nous nous sommes effondrés. Je ne crois pas que c'était une situation qui était propre à moi.»

Dans les semaines qui ont suivi la fin de la saison, Budaj a compris que son association avec l'Avalanche tirait à sa fin.

«L'Avalanche avait amplement de temps pour me parler, mais je n'ai pas eu beaucoup de nouvelles de la direction, a-t-il confié. De toute façon, je crois qu'il était temps pour moi de partir et d'avoir un nouveau départ.»

Deux ans... pour plus de stabilité

Dès l'ouverture du marché des joueurs autonomes, Pierre Gauthier a appelé l'agent de Budaj pour lui signifier son intérêt. Le gardien de 28 ans n'a pas attendu longtemps avant d'accepter.

«J'essayais de ne pas trop m'informer pour savoir quelles équipes avaient besoin d'un gardien, car plus on analyse le marché lorsqu'on es joueur autonome, plus on se stresse pour des choses sur lesquelles on n'a aucun contrôle.»

Budaj prendra la place d'Alex Auld, qui était devenu joueur autonome sans compensation. Auld est retourné à Ottawa en signant avec les Sénateurs un contrat d'un an d'une valeur d'un million, une entente identique à celle qu'il avait conclue avec le Tricolore l'an dernier.

Pour justifier le nouveau pacte de deux ans qu'il a consenti à Budaj, Pierre Gauthier a invoqué la stabilité.

«M. Budaj a beaucoup d'expérience même s'il est encore jeune, a rappelé le DG. Il a plus de 200 matchs dans la LNH. Nous ne voulions pas nous retrouver dans une situation où nous aurions à changer de gardien chaque année.»

Halak lui a parlé de Montréal

L'ancien choix de deuxième ronde de l'Avalanche en 2001 comprend très bien le rôle qui lui est confié.

«Price est un très bon gardien et je sais très bien quelle est la situation à Montréal, a convenu Budaj. C'est le boulot que j'ai maintenant. L'important c'est que je me tienne prêt à faire le travail lorsqu'on aura besoin de moi.»

Si Budaj est au courant de la situation à Montréal, c'est qu'il est aussi un bon ami de Jaroslav Halak, et qu'il a eu plusieurs conversations avec lui, au cours des ans, à propos de l'environnement des gardiens du Canadien.

«Jaro n'avait que de bonnes choses à dire sur la ville et l'organisation», a soutenu Budaj, qui tient à rester compétitif avec Price sur la glace, mais pas dans le vestiaire.

Mathieu Darche, qui a déjà joué avec Budaj avec les Bears de Hershey, durant le lock-out, croit d'ailleurs que le nouveau second du Tricolore sera un bon joueur d'équipe.

«Il va bien se mêler au groupe même si ce n'est pas un grand parleur, a dit Darche. C'est aussi l'un des gardiens les plus travaillants que j'aie connus. C'est un gars qui, même à l'entraînement, refusait qu'une rondelle entre dans son filet.»

Budaj entend arriver à Montréal à la fin du mois de juillet.