C'est bien connu, en juillet, tout le monde croit en ses chances de gagner la Coupe Stanley. Erik Cole vient à peine de débarquer en ville, mais la Coupe, il y croit déjà.

Cole, qui a profité de son passage à Brossard, hier, pour dévoiler son nouveau numéro, le 72, voit déjà certaines similitudes entre le Canadien... et les Hurricanes de la Caroline, version 2006.

Les mêmes Hurricanes qui, n'est-ce pas, avaient remporté le trophée de Lord Stanley...

«Il y a des similitudes, a-t-il répondu, quand on l'a invité à comparer son nouveau club avec son ancien. Je ne vais pas commencer à les nommer une à une, mais elles sont là. Je remarque que plusieurs des pièces employées pour bâtir les deux clubs sont identiques. Avec les Hurricanes, au début de la saison, Cory Stillman avait trouvé que notre club ressemblait au Lightning de 2004... On avait gardé ça pour nous au sein du club, mais on y croyait.»

Cole, bien sûr, avait joué un rôle dans le triomphe de 2006 en Caroline, et c'est en partie parce qu'il veut retrouver cette ivresse qu'il a choisi le Canadien le 1er juillet, à titre de joueur autonome. Cela, même s'il était aussi courtisé par les Flyers, les Capitals, les Sabres et les Bruins.

«J'aime la façon dont cette équipe est faite. Cette équipe est capable de beaucoup», a-t-il dit.

À 32 ans, l'ancien des Hurricanes et des Oilers jure qu'il ne va pas entrer dans le vestiaire en faisant du bruit. Hier, c'est un homme plutôt tranquille qui s'est présenté aux médias. Sympa, oui. Bavard aussi. Mais un homme qui ne va pas chercher à bousculer l'ordre établi.

D'ailleurs, quand on lui a demandé de nommer un ou deux joueurs avec lesquels il voudrait jouer à partir du mois d'octobre, sa réponse a été très rapide: «Carey Price!»

Mais encore? «Je ne le sais pas, on verra au camp d'entraînement... Juste à regarder les noms de ceux qui sont ici déjà, tous ces gars savent très bien ce que ça prend pour avoir du succès dans cette ville. Et Carey Price est un excellent gardien, j'ai aimé la façon dont il a répondu la saison dernière. Il y a vraiment beaucoup de talent dans ce vestiaire.»

Bien sûr, il a été question des succès de monsieur au Centre Bell. Après avoir un peu hésité, Erik Cole a reconnu que c'est l'ambiance de la ville qui l'a toujours incité à se surpasser quand il patinait ici. D'ailleurs, c'est pour mieux ressentir cette ambiance qu'il arrivait souvent au Centre Bell en métro. Ce qu'il ne pourra assurément plus faire à compter d'octobre, non? «Ça reste à voir», a-t-il répondu.

Et ce numéro 72? C'est un numéro qu'il a porté pendant une seule saison, dans les rangs juniors il y a très longtemps. En plus, c'est un numéro qui lui avait été imposé par la direction de l'équipe à l'époque.

«Le joueur qui l'avait, on le surnommait Gibby, il avait changé d'équipe. Ensuite, quand ce joueur-là est parti, les dirigeants du club m'ont imposé le 72. Mais j'ai quand même reçu le titre de recrue de l'année cette saison-là!»

Chez les Hurricanes, Cole portait le maillot numéro 26. Dans le vestiaire montréalais, ce maillot appartient bien sûr au défenseur Josh Gorges, qui y tient manifestement beaucoup. D'ailleurs, Cole a bien tenté de faire une offre à Gorges pour obtenir le précieux maillot numéro 26... mais sans succès.

«Je lui ai laissé un message, sauf qu'il ne m'a jamais rappelé! Alors je ne connais même pas son prix, mais c'est correct, et c'est normal aussi. Un numéro, ça n'a pas de prix.»