C'est ce soir que le Canadien entame son calendrier de matchs préparatoires. C'est la journée internationale de la relaxation.

Vous vous souvenez l'an dernier des paroles proverbiales de Carey Price, qui avait été conspué après un premier départ désastreux?

Son fameux «chill out» avait été une belle leçon pour tous ceux qui l'avaient condamné avant le fait, car il avait ensuite mis la table pour la meilleure saison de sa carrière.

Nous y revoilà, un an plus tard, avec Price qui enfile les jambières pour la première moitié du match opposant le Tricolore aux Stars de Dallas.

«Je suis dans le même état d'esprit que l'an passé: je ne me sens pas encore très bien et il y a un tas de choses sur lesquelles je vais devoir travailler, a prévenu le gardien de 24 ans. Ça pourrait ne pas très bien aller ce soir, on ne sait jamais... Ça demeure le premier match préparatoire.»

À bon entendeur, salut.

Au café-couette Chez Carey

La pression qui incombe à Price n'est certes pas la même qu'à pareille date l'an dernier, alors qu'il devait faire oublier les prouesses de Jaroslav Halak le printemps précédent.

Cette année, la pression est celle de continuer sur la bonne voie. Ça se gère plutôt bien. Il faut dire qu'à l'aube de sa cinquième saison dans la LNH, Price commence à en avoir vu d'autres et se dit maintenant plus à l'aise dans son rôle.

Ceci expliquant cela, il agit désormais comme un vétéran.

«Maintenant, j'aime inviter des coéquipiers pour un barbecue à la maison, donne-t-il à titre d'exemple. Il y a des gars qui sont actuellement à l'hôtel; certains vont y être pendant deux mois. Le fait d'être l'un de ceux qui peuvent offrir un lit et les héberger pendant quelques jours, juste pour les sortir de l'hôtel, c'est énorme.

«Je le sais, parce que j'ai moi-même créché dans un Sheraton pendant trois mois et ce n'était pas très drôle...»

«Tout le monde sait que je veux jouer ici»

Price compte faire davantage sa marque, sur la patinoire comme en dehors. Avant longtemps, cela signifiera un lucratif contrat à long terme.

Price, qui sera joueur autonome avec compensation à la fin de la saison, admet que la question lui a effleuré l'esprit. Il préfère néanmoins se concentrer sur ses performances et attendre que l'organisation fasse les premiers pas.

«C'est évidemment une grosse année pour moi, a-t-il convenu. Je veux connaître du succès comme l'an passé et faire encore mieux.

«Tout le monde sait que je veux jouer ici et que j'aimerais signer une prolongation de contrat. Mais on va attendre que mon agent et le DG en discutent. Ils sont payés pour ça.

«À la façon dont les choses fonctionnent ici, je ne pense pas que ça va arriver avant un certain temps. Peut-être après Noël... Il y a des joueurs qui signent des prolongations de contrat, mais ça n'arrive pas souvent.»

Il n'y a qu'une façon pour que Price soit l'un des rares à qui ça arrive avec le Canadien: en forçant la main de la direction de l'équipe par la qualité de son jeu.

Et si ça ne commence pas dès ce soir? Relaxez, respirez par le nez...