L'an dernier, Carey Price avait amorcé son calendrier préparatoire en concédant quatre buts sur 10 lancers aux Bruins de Boston.

Il a démarré les choses sensiblement de la même manière, mardi, à son premier match pré-saison: quatre buts sur 13 lancers.

Les Stars ont ajouté deux autres buts face au gardien Nathan Lawson et ils ont dominé le Tricolore 6-3.

> Le sommaire du match

Price avait admis lundi qu'il lui restait beaucoup de travail à faire d'ici l'ouverture de la saison et avait prévenu que l'on pouvait s'attendre à un scénario du genre.

Mais après ses succès de l'an dernier, peut-on vraiment analyser ce premier départ autrement qu'en haussant les épaules et en disant «ouain, pis»?

De toute façon, le Canadien s'est montré désorganisé devant ses deux gardiens. L'infériorité numérique n'a pas fait le travail, le CH n'a remporté que 27% de ses mises en jeu, et la pression arrière réclamée par Jacques Martin n'était certes pas au rendez-vous.

Il doit sûrement s'attendre à mieux, mercredi soir, face aux Sabres de Buffalo...

Bilan mitigé pour Cole-Plekanec-Cammalleri

D'aucuns voient Erik Cole comme un complément naturel à Tomas Plekanec et Michael Cammalleri, et il était de bon aloi que Martin tente l'expérience dès le premier match préparatoire.

Cole joué le genre de jeu auquel on s'attend de lui, c'est-à-dire avec de l'intensité le long des rampes et une présence constante au filet.

Il a également eu un avant-goût de ce que c'était de marquer un but pour le Canadien au Centre Bell lorsque ses deux compagnons de trio lui ont donné tout le temps et l'espace nécessaires pour battre Andrew Raycroft.

«Ça faisait du bien de pouvoir créer un peu d'étincelles et de mettre les partisans dans le match», a souligné Cole, qui réduisait à ce moment-là la marque à 4-1.

Aux yeux de l'entraîneur, toutefois, la performance du premier trio n'a pas semblé des plus convaincantes.

«Ils sont encore en train de développer une chimie, a commenté Martin. Ça n'a pas été leur meilleur match. Le trio de Mike Ribeiro a été supérieur.»

À son premier match à Montréal depuis que Bob Gainey l'avait expédié à Dallas, en 2006, Ribeiro a fait la barbe à son ancienne équipe avec un but, une mention d'aide et de multiples présences menaçantes.

Buenos Diaz

Si des vétérans comme Price et Cole utilisent le camp d'entraînement pour ajuster leur jeu, d'autres n'ont pas le luxe d'être au-dessus de leurs affaires.

Les jeunes qui se battent pour un poste - et même un ou deux qui croient le leur assuré - pourraient vite trouver qu'ils manquent de temps pour faire bonne impression.

Le défenseur Raphael Diaz, en tout cas, n'a pas à s'inquiéter de sa rentrée. Le Suisse de 25 ans s'est fort bien débrouillé, affichant une belle aisance sur patins et des réflexes vifs en possession de la rondelle.

Son différentiel de -3, le pire de l'équipe, n'est pas le reflet de sa soirée. Pour tout vous dire, Diaz a mieux paru que son compatriote Yannick Weber, pourtant familier avec l'environnement...

«J'ai l'impression que j'en ai beaucoup à apprendre, mais ça ne me fait pas peur, a mentionné Diaz. Je devrai m'ajuster aux plus petites dimensions de patinoires car les adversaires arrivent vite pour vous frapper et il faut regarder partout afin de faire un jeu rapidement.»

À son premier match en sol nord-américain, Alexei Emelin s'est amélioré à mesure que le match avançait. Le duo qu'il composait avec Jeff Woywitka a connu des difficultés en première, mais il a fait sentir sa présence dans le dernier tiers avec quelques mises en échec. Le jeune Tomas Vincour, entre autres, en a accusé réception.

Eller commencera-t-il à temps?

Lars Eller, qui récupère d'une opération à l'épaule, nous a confié qu'il était peu optimiste de participer à des rencontres préparatoires. Du coup, on peut croire que son début de saison est compromis.

Ajoutez à cela Ryan White, qui n'est toujours pas en mesure de chausser les patins, et l'on peut se demander s'il n'y aura pas plus d'un poste ouvert pour un attaquant à l'ouverture de la saison.

Parmi ceux qui tentent de se tailler un poste, Brock Trotter est peut-être celui qui s'est le plus distingué mardi. Son coup de patin est plus énergique qu'à son passage précédent dans l'organisation et il a fait preuve d'une certaine créativité.