L'attaquant Phil DeSimone était l'un des cinq invités encore au camp d'entraînement du Canadien et il est le seul à avoir été retranché au terme du match de lundi.

Mais c'est assurément celui du lot qui a le plus capté l'attention de la direction.

DeSimone disputait face aux Bruins de Boston un quatrième match préparatoire alors que les autres (Olivier Dame-Malka, Josh McFadden, Tony DeHart et Ben Winnett) n'ont pas vu d'action du tout. À l'instar des quatre autres, il est à la recherche d'un contrat professionnel, et le fait qu'il soit désormais un joueur à l'essai avec les Bulldogs est de bon augure pour lui.

On croirait que les autres ne sont là que pour faciliter la mécanique des entraînements.

«Je ne m'attendais pas à jouer autant et ça a été une belle opportunité pour moi», a convenu le centre de 24 ans, l'un des meilleurs amis de Max Pacioretty.

«Ce soir a été le match où je me sentais le plus à l'aise. Je sais désormais ce que ça prend pour jouer à ce niveau.»

DiSimone, qui avait été un choix de troisième tour des Capitals de Washington en 2007, a préparé l'unique but du Tricolore en effectuant une belle montée à la gauche de Tuukka Rask. Le gros Milan Lucic était à sa poursuite et lui soufflait dans le cou.

«Je ne savais même pas que c'était lui, a-t-il avoué. Je m'apprêtais à envoyer la rondelle dans le fond de la zone, mais j'ai vu le défenseur reculer et je me suis souvenu des instructions de Randy Cunneyworth, qui m'a dit toute la semaine de transporter la rondelle. En fin de compte, le retour de son lancer sur Rask a permis à Michael Cammalleri d'inscrire le CH à la marque.

Price: de mieux en mieux

Le camp d'entraînement n'a pas la même signification pour Carey Price que pour le jeune DeSimone. Mais le gardien titulaire était lui aussi heureux d'avoir connu, malgré cet autre revers, son meilleur départ jusqu'ici.

«Ça va mieux, la mise à niveau se déroule comme prévu, a indiqué Price. De revoir le logo des Bruins ce soir, on dirait que ça m'a permis de simplement reculer l'horloge de quelques mois et d'être prêt. Je me sentais beaucoup mieux ce soir que les soirs précédents.

«Je savais exactement à quoi m'attendre en arrivant au camp et je savais que ce n'était qu'une question de temps avant que je ne recommence à me sentir à l'aise. On passe tellement de temps sur la patinoire durant le camp...»

Se reposer sans se ménager

Du côté des Bruins, la préparation en vue de la prochaine saison se poursuit de façon différente. Les champions de la Coupe Stanley ont eu un cours été et Claude Julien doit en tenir compte... même s'il n'a aucune intention de desserrer la bride.

«Nous allons prévoir des périodes de repos durant la saison et aménager nos entraînements de façon à pouvoir récupérer, a expliqué Julien. «Mais l'impact d'un court été est plus mental que physique. Les gars sont en forme et passer deux mois sans jouer les a reposés. Par contre, quand on gagne la Coupe Stanley, on se fait tirer d'un bord et de l'autre à ce fait dire qu'on est donc bon.

«On n'arrive jamais à décrocher à 100%.»

Les Bruins joueront 13 de leurs 17 premiers matchs à domicile, ce qui pourrait jouer en leur faveur.