Deux semaines sans Michael Cammalleri et Jaroslav Spacek? Le Canadien va prendre ce diagnostic sans rechigner.

Lorsque le patin de Yannick Weber a lacéré la jambe gauche de Cammalleri tout juste en haut du genou, dimanche à Winnipeg, on a s'est rappelé le premier match de la saison 2009 lorsque le patin de Carey Price avait sectionné un tendon de la cheville gauche d'Andrei Markov. Mais alors que Markov avait été contraint à l'inactivité pendant 35 rencontres, Cammalleri, lui, s'en tire sans dommages sérieux.

«La coupure est profonde, mais aucun muscle ni aucun tendon n'a été touché», a précisé Jacques Martin, qui devra se passer de son ailier droit vedette pour une durée de 10 à 14 jours.

Cammalleri devrait donc rater quatre ou cinq rencontres et il reviendra au coeur d'une séquence exigeante de sept matchs en 12 soirs qui attend le Tricolore d'ici la fin octobre.

Quant à Spacek, la direction n'a pas voulu confirmer la rumeur selon laquelle il négociait avec une blessure aux côtes. Mais même si cette blessure au «haut du corps» fait souffrir le vétéran de 37 ans, il y a eu encore là plus de peur que de mal. Spacek ratera de deux à trois semaines d'activité.

Moen sur le 1er trio... parce qu'il le mérite

En dépit de la présence d'Andrei Kostitsyn et David Desharnais, qui ont tous deux démontré qu'ils étaient en mesure de tenir leur bout à l'aile sur un trio offensif, c'est Travis Moen qui a été désigné pour remplacer Cammalleri aux côtés de Tomas Plekanec et Erik Cole.

D'une part, a reconnu Jacques Martin, cette décision est un effort de maintenir l'équilibre sur trois trios offensifs. Mais surtout, a-t-il ajouté, Moen se retrouve à la gauche de Plekanec parce qu'il l'a bien mérité.

«J'estime qu'il a été l'un de nos meilleurs joueurs, dimanche à Winnipeg, a dit l'entraîneur. Il s'est retrouvé aux côtés de Plekanec et Cole dès le moment où Cammalleri s'est blessé et il a bien répondu. Il a marqué un très beau but et a été solide défensivement.»

L'ailier originaire de la Saskatchewan a raté deux semaines d'activité durant le camp d'entraînement en raison d'une blessure à une jambe, et il a pu constater lors de la victoire face aux Jets que ce malaise-là était derrière lui.

«Je me sens plus fort dans mes enjambées et c'est important pour un gros joueur comme moi de pouvoir me déplacer à l'aise, a souligné Moen. Je me sens bien et j'espère que ça va continuer de la sorte face aux Flames.»

Eller réintégré progressivement

Cammalleri et Spacek ont rejoint Andrei Markov, Chris Campoli et Ryan White sur la liste des joueurs blessés. Face à cette hécatombe, Jacques Martin est d'autant plus content de récupérer un soldat. Lars Eller effectuera sa rentrée à l'occasion du match d'ouverture local, jeudi au Centre Bell.

Mais puisqu'il a raté tout le camp d'entraînement afin de soigner une opération à l'épaule droite, Eller n'a pas tout le synchronisme requis. C'est la raison pour laquelle le Canadien entend le réintégrer de façon progressive. Il commencera le prochain match sur l'aile droite du quatrième trio.

«Je veux juste jouer, peu importe avec qui, a lancé Eller. Mais ce n'est qu'un entraînement, je ne veux pas tirer trop de conclusions. Si l'on tire des leçons du passé, on peut voir que les combinaisons peuvent changer rapidement dans le cadre d'un match.

«Je me doute bien qu'il va y avoir un peu de rouille, mais je m'attends à rattraper le temps perdu assez vite.»

Photo: Bernard Brault, La Presse

Lars Eller