Le vétéran centre est arrivé cet automne déterminé à faire table rase sur une saison décevante et à repartir sur des bases plus solides. Entraînement estival plus sérieux, désir d'être moins prévisible dans son jeu, intensité renouvelée: voilà ce qu'on voyait en rencontres préparatoires.

Or, cela ne s'est pas transposé dans les cinq premiers matchs réguliers, au cours desquels Gomez a été limité à une mention d'aide.

«Les opportunités de marquer sont là, il s'agit simplement de capitaliser, a indiqué Gomez. Ça va venir. Il faut juste que ça vienne plus rapidement.

«Brian Gionta, Travis Moen et moi en parlions ce matin: on se disait qu'en continuant à travailler de la sorte, les choses ne pourraient que se replacer.

«Ce n'est pas le temps de commencer à être négatif.»

Ce discours n'est pas si différent de celui que tenait le centre de 31 ans la saison dernière. D'aucuns diront d'ailleurs qu'on ne voit pas de grande différence entre le Gomez de l'an dernier et celui de cette année.

Or, même si les résultats ne sont pas au rendez-vous, des correctifs ont bel et bien été apportés. Gomez a entre autres décidé d'avoir plus souvent recours à son lancer.

«Je dois être une menace par moi-même et non pas seulement un passeur, a-t-il expliqué. Je me mets dans le trouble quand je pense strictement en fonction de passer la rondelle.»

Gomez a inscrit 13 lancers en cinq matchs pour une moyenne de 2,6 tirs par match. Cela correspond à une hausse évidente par rapport à l'année dernière (1,96).

Jacques Martin souligne par ailleurs que Gomez est plus enclin à aller au filet lorsqu'un ailier transporte la rondelle.

«Je suis sûr que Randy Cunneyworth ne serait pas d'accord, mais j'estime être plus souvent dans la circulation lourde», a lancé Gomez, qui doit s'être fait répéter le même refrain à plusieurs reprises par l'entraîneur-adjoint.

Martin emploie surtout Gomez à forces égales. Il est d'ailleurs le centre du Canadien le plus utilisé à égalité numérique depuis le début de la saison.

Mais ayant été évincé de l'infériorité numérique et relégué à la deuxième vague d'attaque massive, son temps d'utilisation total est maintenant le troisième chez les centres de l'équipe derrière Tomas Plekanec et David Desharnais.