Le Canadien a terminé sa semaine sur une note convaincante avec des victoires en prolongation à Phoenix et Nashville. Mais il n'est pas au bout de ses peines: il disputera quatre matchs cette semaine avec plusieurs éléments-clé de sa formation qui jouent en dépit de blessures.

«Tout le monde est un peu amoché en ce moment, mais la journée de congé de dimanche nous permet de récupérer», a admis Max Pacioretty, auteur du but vainqueur, samedi à Nashville.

«Nous devrons puiser au fond de nos réserves au cours des prochains jours. Heureusement, mais c'est plus facile de soigner des blessures lorsque nous sommes à domicile.»

On dira certes que les joueurs de hockey sont rarement, sinon jamais à 100%. Mais même en prenant cela pour acquis, la victoire de samedi a démontré que le rendement de plusieurs était hypothéqué par divers bobos.

Michael Cammalleri, qui s'est blessé à la jambe gauche, mardi dernier, en entrant en contact avec le genou d'un joueur des Oilers d'Edmonton, a décidé d'affronter les Predators, mais il n'avait pas sa glisse habituelle. Et après une chute derrière le filet de Pekka Rinne, en troisième période, il s'est relevé péniblement et s'est fait très discret pour le reste du match.

Il faudra voir si Cammalleri en traînera des séquelles au cours des prochains jours.

P.K. Subban, de son côté, a dû rater les premières minutes du troisième engagement après s'être blessé à l'épaule gauche, dans les derniers instants du deuxième vingt, lors d'un choc avec Jordin Tootoo.

«C'est un truc que je traîne depuis quelques semaines et que j'ai aggravé lors de ce contact, nous expliquait Subban après la rencontre. Mais je vais être correct, je ne pense pas que ce soit rien de trop sérieux.»

Gomez et les mises en jeu

Quant à Scott Gomez, qui renouait avec l'action après avoir raté les neuf matchs précédents en raison d'une blessure au haut du corps, on dit qu'il n'est pas suffisamment rétabli pour prendre part à des mises en jeu. C'est l'une des raisons invoquées pour expliquer son utilisation à l'aile, et non au poste de centre.

Or, Brian Gionta a perdu une mise en jeu importante en zone défensive, samedi, alors que Gomez était sur la glace. Cela a mené au seul but des Predators, marqué tandis que le Canadien jouait avec l'avantage d'un homme.

«C'est une mission qui a échoué», a indiqué Jacques Martin en faisant référence à la mise en jeu perdue et au fait que Gomez, même avec l'avantage d'un homme, n'ait appliqué aucune pression sur le défenseur Shea Weber, qui a eu le champ libre pour déjouer Peter Budaj d'un tir puissant.

Pourtant, on a vu Gomez prendre part à deux mises en jeu à d'autres moments de la partie. Alors, peut-il ou non travailler au cercle en ce moment?

«Ça reste à juger», a répondu Jacques Martin de façon sibylline.

Outre ces joueurs de premier plan, Andrei Kostitsyn et Andrei Markov sont encore sur la touche. Le premier, qu'on croit ennuyé par une blessure à l'aine, devrait faire sa rentrée au cours de la semaine alors que le second, si tout va bien, rejoindra bientôt ses coéquipiers à l'entraînement.

L'utilité des quatre trios

Le Tricolore amorce lundi soir face aux Sabres de Buffalo une séquence de quatre matchs en six soirs qui risque de solliciter les effectifs.

Quelle est la meilleure façon d'y faire face ?

«Le plus important sera d'utiliser quatre trios», a souligné Jacques Martin qui, déjà à Nashville, a profité du retour au jeu de Gomez pour répartir plus équitablement le temps d'utilisation.

«À l'exception de la deuxième période, au cours de laquelle nous avons écopé de plusieurs punitions, on a employé quatre trios. On va être obligé de fonctionner ainsi en raison du nombre de parties qui nous attendent. Nous allons jouer neuf matchs au cours des deux prochaines semaines.»

Pour le reste, les blessures et la densité du calendrier sont des éléments avec lesquels le Canadien n'a tout simplement pas le choix de composer.

«À chaque année, on observe la même chose en novembre et en février, note David Desharnais. Ce sont deux mois du calendrier où l'on joue toujours beaucoup de matchs. Il s'agit d'être prêt pour ces rencontres, quitte à avoir des entraînements allégés.»