L'attitude de Randy Cunneyworth au terme de la défaite de lundi à Boston semble annonciatrice du comportement qu'il compte adopter durant son intérim. Il veut communiquer un message positif à ses joueurs et les laisser être responsables les uns envers les autres.

«Notre poussée en fin de match est un élément positif à retirer de ce match, a soutenu Cunneyworth. Nous n'avons pas abandonné et nous avons mis les Bruins à risque en fin de match. Ça dit quelque chose à propos du caractère de notre équipe.

«Nous avons fait un pas en avant ce soir.»

L'inefficacité en attaque réduit grandement la marge d'erreur de Carey Price, mais souligne aussi davantage les gaffes commises en défense.

Un revirement coûteux de P.K. Subban, de même qu'un mauvais échange de Tomas Kaberle à Travis Moen en zone défensive, ont fait pencher la balance en faveur des Bruins.

«Ce n'est pas qu'ils nous ont embouteillé dans notre zone, mais on a commis des erreurs qu'on aurait pu éviter, a déploré Mathieu Darche. Il faut que ça arrête.»

Subban était un cas incertain avant le match puisqu'il est grippé. Outre son erreur sur le but de David Krejci, on a pu voir qu'il n'avait plus beaucoup d'énergie en dernière période.

«Il faut jouer les pourcentages et s'assurer de sortir la rondelle des endroits dangereux, a indiqué Cunneyworth. Mais il y a eu quelques jeux où nous avons payé pour notre mollesse.»

Mais encore faut-il que, de l'autre côté de la patinoire, les joueurs se mettent à compter des buts...

«Ça n'est pas venu naturellement aux joueurs, ce soir, d'envoyer la rondelle au filet, a noté l'entraîneur. Il a fallu leur faire réaliser qu'ils récolteraient des deuxième et troisième chances de marquer en faisant cela.»

Pouliot à son mieux?

On parle souvent de la profondeur des Bruins en attaque pour expliquer leurs succès. Or, leur troisième trio formé de Rich Peverley, Benoit Pouliot et Chris Kelly est actuellement leur unité la plus dominante.

Ce sont eux qui ont lancé les Bruins en avant et qui fait en sorte qu'ils se lèvent ce matin au premier rang de l'Association de l'Est. Pouliot a marqué son sixième but et les Bruins sont invaincus cette année (8-0-0) lorsqu'il inscrit un point.

«J'ai eu de bons moments à mon arrivée à Montréal, mais j'ai l'impression d'avoir compris tout ce qui se passe et je me sens assez bien», a dit Pouliot.

Un autre atout des hommes de Claude Julien est leur brio au cercle de mise en jeu. Avant le match, ils menaient la ligue avec un taux de réussite de 53,3%. Or, sur le but de Pouliot, Peverley a remporté la mise en jeu de façon agressive à la gauche de Carey Price, prenant par surprise Petteri Nokelainen, avant de remettre à l'ancien du Canadien.

«Peverley m'a fait signe que c'était le temps (de surprendre le centre adverse) et nous avons plutôt bien exécuté le jeu.»

Puisqu'il est question de mise en jeu, David Desharnais ne s'est pas défilé pour commenter sa soirée de misère.

«J'étais vraiment atroce ce soir», a admis le centre québécois, qui n'a remporté que deux de ses 15 mises en jeu.