Avant de se casser la voix pour encourager leur Sainte-Flanelle, les partisans du Canadien de Montréal devraient s'user les poumons pour faire comprendre à l'équipe qu'ils veulent un entraîneur bilingue ou francophone, estiment des mouvements nationalistes.

Mario Beaulieu, président du Mouvement Québec français, a appelé les partisans de l'équipe à «manifester leur indignation face à l'unilinguisme anglais du club de hockey les Canadiens de Montréal» le 7 janvier prochain. Le Lightning de Tampa Bay sera de passage dans la métropole québécoise.

«Il ne reste à peu près plus de joueurs francophones dans l'équipe, vous allez là-bas et la musique d'ambiance est pratiquement seulement en anglais, maintenant on nous annonce un entraîneur-chef canadien anglais, c'est inacceptable», a-t-il ajouté, en entrevue téléphonique.

À la suite de la controverse qu'a suscité la nomination de Randy Cunneyworth en remplacement de Jacques Martin, le Mouvement Québec français et le Mouvement Montréal français vont remettre avant le match des drapeaux du Québec aux partisans du Tricolore, qui, en les agitant pendant la partie, pourront faire connaître leur mécontentement.

Les deux groupes reprochent aux dirigeants du Canadien de mettre une croix sur la langue de la majorité des partisans de leur équipe.

Selon eux, la nomination de Randy Cunneyworth est la preuve que l'organisation n'a aucun respect du statut du français en tant que langue commune au Québec.

«C'est un simple respect de la clientèle du Canadien de Montréal qui est demandé. On veut qu'il y ait des dirigeants qui peuvent parler la langue des Québécois», a affirmé Mario Beaulieu.

«Je pense que c'est important de pouvoir manifester notre opinion, dans une atmosphère pacifique, mais il faut être déterminés.»

Le président du Mouvement Québec français, Mario Beaulieu, affirme par ailleurs que l'entraîneur-chef des Jets de Winnipeg, Claude Noël, s'abstient d'accorder des entrevues aux médias en français. M. Beaulieu le croit pourtant capable de le faire.

Des médias rapportent également que l'entraîneur-adjoint Pascal Vincent ne donnera pas d'entrevues concernant cet épineux dossier. Les Jets auraient indiqué qu'il sera impossible de faire des entrevues avec celui qui dirigeait une équipe de la Ligue de hockey junior majeur du Québec l'an dernier.