Le cabinet du premier ministre a nié lundi que Stephen Harper puisse affronter Vladimir Poutine sur une patinoire l'automne prochain.

Le Toronto Star écrivait lundi que les deux leaders participeraient à des matchs amicaux dans le cadre des festivités commémorant le 40e anniversaire de la «Série du siècle» Canada-URSS.

Or, au cabinet de M. Harper, on a aussitôt démenti la nouvelle. Le porte-parole Andrew MacDougall a indiqué que les informations étaient erronées et que M. Harper ne jouerait pas au hockey contre M. Poutine.

Le quotidien écrivait que le premier match aurait lieu le 7 septembre à Moscou et qu'il s'inscrirait dans le cadre des célébrations devant durer un mois de cette série de huit matchs disputés en pleine Guerre froide.

Toujours selon le quotidien torontois, une seconde joute serait prévue à Toronto, peut-être le 28 septembre.

Malgré les démentis officiels, le Toronto Star persiste et signe. Son porte-parole, Bob Hepburn, a affirmé en après-midi que le Star croit en ses sources, et que le cabinet du premier ministre a simplement modifié sa position au cours des derniers jours.

«Leurs commentaires semblent avoir changé», a dit M. Hepburn. «Ils savaient ce dont allait traiter l'article et ils ne niaient pas l'affaire à ce moment-là.»

La dernière version en ligne de l'article du quotidien cite une source anonyme au fait des discussions qui soutient que le match pourrait toujours avoir lieu, et que le démenti de lundi n'est qu'une réaction de mécontentement face à la fuite.

«Je crois que le cabinet du premier ministre est furieux de s'être fait dérober l'effet de surprise d'une future annonce», soutient la source anonyme du Toronto Star. «Personne n'a jamais dit que l'entente était coulée dans le béton, mais nous n'avons jamais eu autre chose que des réponses positives de la part du cabinet du premier ministre. Dire que l'histoire est fausse ne fait que donner l'impression, selon moi, qu'ils sont en colère.»

Vladimir Poutine, âgé de 59 ans, n'a joué au hockey que pendant un an, tandis que son homologue canadien, âgé de 52 ans, n'a joué au hockey de façon organisée que durant trois ans, avant ses 13 ans.

Le Canada avait perdu trois des cinq premiers matchs de la «Série du siècle», mais avait finalement gagné l'affrontement qui est devenu un moment charnière de l'histoire du sport canadien.