Cela fera un mois mardi que Jacques Martin prenait la direction du Centre d'entraînement de Brossard plutôt que de mettre le cap sur le Centre Bell où le Canadien affrontait les Devils du New Jersey en soirée.

Convoqué par son directeur général et ami de longue date Pierre Gauthier, Martin allait perdre son titre d'entraîneur-chef du Canadien quelques minutes plus tard.

Un mois plus tard, la déception d'avoir perdu la chance de mener le Canadien vers les séries et de préparer un avenir meilleur pour le Tricolore, Jacques Martin est toujours déçu. Mais bien qu'il n'a pas l'intention de se livrer à la traditionnelle rencontre de presse orchestrée par le Canadien pour clore son règne à la barre de l'équipe, l'ex-entraineur a décidé d'accorder des entrevues aux journalistes qui en avaient réclamées.

Dans le cadre d'un entretien avec La Presse, Jacques Martin a réfuté les rumeurs selon lesquelles son congédiement s'était terminé dans le tumulte le plus complet. Selon différentes versions obtenues dans les coulisses du Centre Bell, Jacques Martin et Pierre Gauthier se seraient livrés à un vigoureux échange verbal après la défaite de 4-3 encaissée aux mains des Flyers de Philadelphie le 15 décembre au Centre Bell. Et c'est d'une façon cavalière que Pierre Gauthier l'aurait congédié le samedi matin.

«Il n'y a rien de vrai dans ça. Nous étions déçus d'avoir perdu le match. Mais c'était la première fois en sept matchs que nous ne récoltions pas de point (3-1-0-3). Nous avons parlé des solutions à apporter en vue du match de la fin de semaine et avons même fait le point sur la situation des blessés. On préparait le match contre les Devils et le long voyage du temps des Fêtes. C'est pour cette raison que j'ai été pris de court le samedi matin. Nous n'avions pas la saison espérée, c'est sûr, mais je demeure convaincu que j'avais le respect des joueurs et qu'il n'y avait pas de mouvement de masse contre moi dans le vestiaire. Je ne m'attendais pas du tout à être congédié», a convenu celui qui affichait un dossier positif de 13 gains, 12 revers et sept autres en prolongation et fusillade au moment de son congédiement.

Depuis son départ, le Canadien s'est contenté de quatre victoires, huit revers et une défaite en tirs de barrage.

Toujours à l'emploi du Canadien pour le reste de la saison et l'an prochain, Jacques Martin compose mieux avec la déception associée au coup dur encaissé il y a un mois. Sa vie reprend un cours plus normal. Il remplira au cours des prochaines semaines des mandats à titre de dépisteur professionnel. Pour l'instant, il sillonne le Québec et l'Est ontarien pour faire la promotion de l'école de hockey qu'il dirige depuis plusieurs années à Rigaud et Hawkesbury.