Si d'éventuels joueurs autonomes sans compensation du Canadien ne s'opposeraient pas à déménager afin d'obtenir une meilleure chance de remporter la Coupe Stanley, Andrei Kostitsyn, lui, souhaite demeurer à Montréal.

«Cela fait plusieurs années que je suis ici et je m'y sens bien», nous a confié Kostitsyn à quelques heures du match opposant le Canadien aux Penguins de Pittsburgh.

En fait, non seulement le Biélorusse de 26 ans souhaite terminer la saison à Montréal, mais il espère signer un contrat de plusieurs saisons avec le Tricolore au terme de la campagne.

«Je ne suis pas du genre à vouloir commencer à me promener, nous a-t-il dit. S'il y avait d'autres offres qui venaient cet été, je ne prendrais pas nécessairement celle me garantissant un meilleur salaire que celle du Canadien.

«J'accepterais moins d'argent pour rester.»

C'est le message, nous a dit Kostitsyn, qu'il compte transmettre à son agent Don Meehan.

La préférence de Kostitsyn de demeurer en terrain connu est semblable à celle d'Andrei Markov, qui n'était pas trop entiché à l'idée de tester le marché des joueurs autonomes, l'été dernier.

Mais encore faut-il que l'ailier de 6'0 pieds et 205 livres figure encore dans les plans du Tricolore. Son jeu a quelque peu gagné en constance cette année, mais sa production offensive n'a pas suivi. Kostitsyn travaille à un rythme qui pourrait lui valoir 20 buts et 38 points à la fin de l'année, ce qui est loin des sommets en carrière de 26 buts et 53 points qu'il a atteints en 2007-08.

Cela étant dit, si Kostitsyn devait rester à jamais un joueur n'exploitant pas l'étendue de son talent, le Canadien saurait désormais à quoi s'attendre de lui et de quelle façon il peut l'employer. Car plus personne n'attend le jour où il marquera 35 buts.

L'été dernier, Kostitsyn avait signé une prolongation de contrat d'un an d'une valeur de 3,25 millions.



Spacek heureux d'avoir quitté «le cirque»

Kostitsyn aimerait bien rester mais, visiblement, il y en a un qui est heureux d'avoir quitté!

Plus d'un mois après avoir été échangé aux Hurricanes de la Caroline par Pierre Gauthier, le défenseur Jaroslav Spacek s'est ouvert à Ben Roby, qui travaille à la radio des Capitals de Washington.

Le reporter lui a demandé d'expliquer pourquoi le Canadien connaissait autant de difficulté et Spacek a répondu en toute candeur.

«C'est un ensemble de facteurs, a-t-il dit. Nous n'avons pas commencé la saison comme nous l'aurions voulu. Plusieurs joueurs étaient blessés et j'étais l'un d'eux. La pression était forte en raison du fait qu'Andrei Markov ne joue pas depuis deux ans. Nous ne marquions pas beaucoup de buts.

«Et puis, il y a eu des échanges, des changements d'entraîneurs. Et il y a toute cette merde entourant la nécessité d'un entraîneur qui parle français. Ces choses-là n'aident pas si l'équipe ne gagne pas.»

L'ancien numéro 6 a gardé plusieurs amis dans le vestiaire du Tricolore et selon lui, les joueurs sont plutôt défaits à l'heure actuelle.

«C'est un bon groupe de joueurs, mais il n'y a pas grand-chose qui fonctionne pour eux en ce moment. Je suis bien content d'avoir quitté ce cirque!

«C'est le sport numéro un à Montréal et au Québec et tout le monde est si fier et quand l'équipe ne gagne pas, comme cette année, c'est toujours très difficile.

«Les joueurs doivent se cacher et ne pas sortir manger trop souvent parce que c'est le gros bordel!»