Si Scott Gomez se présente encore comme un bon soldat malgré ses démêlés avec les entraîneurs du Canadien, Andrei Kostitsyn, lui, ne cache pas son mécontentement.

L'ailier biélorusse a exprimé sa frustration à l'égard de son temps de glace, mercredi matin, à quelques heures du match contre les Bruins de Boston.

«C'est difficile de rester au banc et de regarder les matchs, a confié Kostitsyn. J'attends que ce soit mon tour, mais je gèle sur le banc.»

Le ténébreux attaquant a été utilisé en moyenne durant 10:43 à ses cinq derniers matchs, mais ce sont les 4:20 du match de lundi, contre les Hurricanes de la Caroline, qu'il digère mal.

«Je ne peux pas faire grand-chose si je joue quatre minutes par match, a-t-il fait valoir. J'ai besoin de plus de temps de glace pour leur montrer ce dont je suis capable.»

Kostitsyn dit avoir parlé brièvement de sa situation avec Randy Cunneyworth, mais que cela n'avait eu aucune conséquence et qu'il continuait d'avoir une utilisation limitée.

«La meilleure façon de ne pas rester assis trop longtemps, c'est de jouer de la bonne façon», a répliqué Cunneyworth.

Ce que ce dernier déplore, c'est le fait que Kostitsyn prenne trop de temps à se défaire de la rondelle lorsqu'il est soumis à la pression adverse.

«De la manière dont les équipes exercent leur couverture, l'espace pour manoeuvrer finit par se refermer, a expliqué Cunneyworth. Si l'on ne déplace pas la rondelle en moins d'une seconde ou deux, on va finir par manquer d'espace.

«L'étape suivante, c'est de bien placer la rondelle. Et lorsqu'aucune option ne se présente à nous, il faut pouvoir utiliser la bande pour poursuivre la bataille en dehors de notre zone.»

Pas les mêmes règles

À écouter Kostitsyn, toutefois, ce n'est pas tout le monde qui est soumis au même régime.

«L'entraîneur pense probablement que je suis le seul joueur de l'équipe qui provoque des revirements et qui perd la rondelle. C'est peut-être pour ça qu'il me cloue au banc.

«Je comprends ce que l'entraîneur attend de moi, assure cependant l'ailier de 27 ans. Il veut qu'on envoie la rondelle en fond de territoire, qu'on la place derrière les défenseurs adverses et qu'on joue dans leur zone. J'ai essayé de le faire au dernier match, mais ça n'a rien changé.»

Kostitsyn deviendra joueur autonome sans compensation à la fin de la saison.

Il a déjà confié à La Presse son souhait de demeurer à Montréal, quitte même à lever le nez sur une offre plus alléchante qu'il pourrait recevoir sur le marché. Or, la situation s'est détériorée dans les derniers matchs.

Kostitsyn a joué 13:00 mercredi soir.

À moins de deux semaines de la date limite des transactions, a-t-il demandé au Tricolore de l'échanger?

«Pas encore, a répondu Kostitsyn. Je n'ai pas parlé à mon agent, mais on verra en fonction des deux prochains matchs.»