Le CH s'est fait rincer mardi soir, et après le match, l'entraîneur Randy Cunneyworth a vite fait savoir qu'il n'allait pas chercher d'excuses.

Mais il a quand même réussi à en trouver une.

«Nous avions huit gars qui ont la grippe, a-t-il fait savoir. Ce n'est pas une excuse, mais c'est la réalité. On a su à la dernière minute que Tomas Plekanec n'allait pas pouvoir prendre part au match, et Mathieu Darche a dû quitter parce qu'il était étourdi. C'est pour ça que je donne congé aux gars [aujourd'hui], pour leur permettre de récupérer. Ça commence à faire pas mal de gars qui ont ce virus-là.»

Cunneyworth a ensuite rappelé les défauts d'usage: un jeu à cinq contre quatre qui ne fait rien de bon, un mauvais départ, cette incapacité à jouer du hockey inspiré devant les partisans...

«J'aimerais avoir la réponse, a dit l'entraîneur à propos de la fiche désastreuse du CH à domicile. On cherche des réponses. On est toujours incapables de connaître un bon début de match. On a attendu bien trop longtemps avant d'obtenir notre premier tir au but... On ne peut pas jouer de cette façon.»

En effet.

Ribeiro: «Content de voir ça...»

Détail doublement douloureux pour le Canadien: le héros du match a été un joueur de l'autre club... qui était autrefois un membre du CH.

Mike Ribeiro, donc, a profité de ce retour en ville pour réussir son 13e but de la saison. Il a célébré les bras bien en l'air, avec un peu de moutarde, pour ensuite revenir saluer les fans qui l'ont sacré première étoile du match.

Les quelques huées en début de match se sont donc transformées en hourras à la fin...

«Je ne pense pas que les gens huaient, je pense qu'ils disaient juste Ribeirooooo, a dit l'attaquant à la blague. C'était bien de revenir à la fin et d'être applaudi comme ça, j'ai apprécié. Quand on gagne, c'est le fun de jouer à Montréal...»

Ribeiro était bien content de sa soirée, mais il n'avait pas non plus le goût de lancer du sable au visage de son ancienne équipe.

«C'est sûr que c'est toujours exigeant de jouer ici. Il faut gagner. Mais le Canadien a une jeune équipe, et les gens doivent être patients avec une équipe comme celle-là. Il ne faut pas oublier d'être patient.»

Sur ce, Ribeiro a quitté avec ce sourire qu'on lui connaît bien. «On se reverra. Dans une couple d'années, peut-être...»