Christopher Higgins et Maxim Lapierre ont déjà été des figures très populaires à Montréal. Le premier a brièvement été perçu comme un futur capitaine du Canadien tandis que le second avait du magnétisme auprès des amateurs.

Les deux attaquants ont semblé perdre de leur lustre pendant quelques saisons, mais connaissent un regain de vie dans l'uniforme des Canucks de Vancouver.

Higgins, en particulier, semblait en perdition lors de passages à New York, à Calgary et en Floride.

Or, depuis qu'il a joint les rangs des Canucks, à la date limite des transactions, l'an dernier, l'ailier gauche a donné un nouveau souffle à sa carrière. Il a sauté dans un train en marche.

« Quand je suis arrivé, les Canucks étaient premiers dans la ligue et ils n'allaient pas changer leur formation pour moi, a rappelé Higgins. J'ai dû mériter mon temps d'utilisation.

« Tout le monde est conscient du groupe spécial qu'il y a dans ce vestiaire et personne ne veut gaspiller l'opportunité d'en faire partie. »

Selon l'entraîneur-chef Alain Vigneault, les Canucks n'ont aucun mérite dans le fait que Higgins et Lapierre soient devenus des rouages importants de l'équipe à compter des dernières séries.

« Ils avaient joué pour quelques équipes en peu de temps et nous les avons eus au bon moment, a-t-il rappelé. Ils étaient devenus plus matures et ils étaient conscients d'où ils en étaient dans leur carrière. Leur attitude et leur éthique de travail ont été phénoménales.

Higgins a récolté 13 buts et 35 points en 57 matchs cette saison, et a été l'un des joueurs des Canucks les plus constants jusqu'à ce qu'il soit aux prises avec un staphylocoque à la gorge.

Maintenant, c'est son efficacité qui est contagieuse. Voilà pourquoi il a rejoint Ryan Kesler et David Booth sur le deuxième trio, un trio surnommé l'American Express Line.

« Il a été notre plus ardent travaillant depuis le premier jour de la saison, a soutenu Vigneault. Peu importe avec qui il joue, son trio fonctionne bien.

« Celui qu'il formait Sammy Pahlsson et Jannik Hansen avait été notre meilleur pendant quelques matchs. »

Si de nombreuses rumeurs ont circulé à propos d'une vie hors glace trépidante, l'ancien du Canadien semble avoir repris les choses en main. Et il crédite son nouvel environnement pour ce renouveau.

« C'est la meilleure équipe pour laquelle j'ai joué, souligne Higgins. Côtoyer des joueurs de classe mondiale m'aide à devenir meilleur. J'en apprends beaucoup tous les jours. »

Alain Vigneault fait le lien entre Higgins et Maxim Lapierre puisqu'ils ont tous les deux été obtenus au même moment, mais il ne néglige pas la contribution du Québécois de 26 ans.

« Max a un rôle à caractère plus défensif et plus physique. Et même s'il ne joue que 11 ou 12 minutes, ce sont des minutes importantes. Il joue souvent contre les meilleurs trios adverses et les meilleurs duos de défenseurs et il est chargé de les fatiguer. »