Il fallait s'y attendre, ça n'allait pas être si facile pour Andrei Markov à son retour au jeu. Lundi soir, l'énigmatique défenseur en était à seulement un deuxième match cette saison, et ce fut un brin douloureux.

Il a été ridiculisé par le jeune Tyler Ennis pour le premier but des Sabres, et au final, il était sur la glace pour tous les buts de la formation de l'adversaire.

Bien sûr que Markov est rouillé, et bien sûr qu'il peine à trouver son rythme après une si longue absence. Mais après le match, le défenseur russe n'était pas de bonne humeur.

«Pas si mal», aura été sa seule réponse quand on lui a demandé de commenter ce deuxième match de la saison...

«Du début à la fin, nous avons très mal joué, a-t-il ensuite ajouté. Encore une fois, c'est notre gardien de but qui a été le meilleur joueur.»

Le gardien de but, lui, semblait plutôt satisfait de sa performance, même s'il aurait certes préféré une victoire. Budaj n'a que trois gains à sa fiche depuis le début de la saison.

«Je me sentais assez bien pendant tout le match, a-t-il expliqué. Ce fut un long voyage, notre journée de déplacement (dimanche) a été très longue, mais au moins, on sort de Buffalo avec un point.»

C'est d'ailleurs ce petit point récolté qui a surtout retenu l'attention de David Desharnais.

«C'était notre quatrième match du voyage, et une récolte de cinq points sur une possibilité de huit, je pense que c'est raisonnable, a dit l'attaquant québécois. Mais il faut continuer à s'améliorer. Il y avait de la fatigue de notre bord et c'est sûr que ce n'était pas facile.

«C'est quand même bon parce qu'on est allés chercher un point à la fin, en jouant à six contre cinq. C'est quelque chose qu'on n'a pas fait souvent cette année. Je pense que c'est positif.»

Desharnais lui-même avait choisi de revenir au jeu, malgré cette mystérieuse blessure (possiblement à la hanche, selon ce que l'on croit pouvoir déduire). «Tout le monde joue malgré des petites blessures à ce moment-ci de la saison», a-t-il dit avec philosophie.

Voilà donc à peu près à quoi ressemblait le vestiaire du Canadien lundi soir: trois ou quatre joueurs, souvent les mêmes, et puis c'est tout. Il faut croire qu'ils commencent à être à court d'explications...