En retenant les services de Serge Savard pour l'aider à trouver le prochain directeur général du Canadien de Montréal, Geoff Molson a à la fois rassuré les partisans de l'équipe et rendu un homme heureux.

L'ex-joueur et directeur général du Canadien de Montréal est flatté qu'on ait fait appel à ses services.

«Absolument, a-t-il dit lorsque rejoint à sa résidence de la Caroline du Sud. J'ai été 33 ans dans l'organisation du Canadien. Ça fait déjà 18 ans que je suis parti. Ça me fait plaisir, je suis excessivement heureux. (...) Pour la première fois, on m'appelle et on me dit qu'on aimerait avoir mon opinion, mon aide. C'est flatteur pour moi et je pense être en mesure de les aider.»

Molson, propriétaire, président et chef de la direction, l'a approché la semaine dernière dans le but de lui confier un mandat bien précis.

«Il m'a demandé de l'aider dans le choix d'un nouveau directeur général; mon mandat se limite à ça pour l'instant. Je ne sais pas si je vais faire autres choses plus tard. Pour l'instant, c'est ça. La première des choses, c'est de trouver un DG qui a va être la meilleure personne possible pour la nouvelle direction que le club veut prendre.»

Et quelles sont les qualités recherchées chez «cette meilleure personne possible»?

«Il faut que le candidat soit bilingue. C'est primordial. (...) Je pense qu'on ne devrait même pas discuter de langue. Il ne doit pas être nécessairement Québécois, mais il se doit d'être bilingue. Au Québec, il y a 80% de francophones et c'est quelque chose que l'on doit respecter.

«Ça prend aussi un bon leader. Un gars qui a des notions du hockey assez approfondies. Être un ancien joueur n'est peut-être pas le critère principal, mais ça prend un gars qui connaît bien le hockey. S'il a déjà joué au hockey, tant mieux. Si c'est un ancien joueur du Canadien, tant mieux. Ça prend un gars qui a le respect de ses joueurs. Un gars autoritaire, juste, qui a le respect de tout son personnel.»

Tout comme Molson en fin de matinée, Savard n'a pas donné d'indices quant aux candidats qui seront rencontrés.

«Il y a eu beaucoup de spéculation dernièrement, je vais continuer à vous laisser spéculer, a-t-il dit. La plupart des noms qui ont été mentionnés pourraient constituer des candidats intéressants et je présume qu'il y aura du coulage quand nous allons rencontrer certains candidats. Mais on s'est donné comme mandat, au début en tout cas, de ne pas commenter nos rencontres avec tel ou tel candidat. Quand nous serons prêts, on va l'annoncer.»