Francis Bouillon est un membre des Predators de Nashville depuis bientôt trois ans, mais ça ne l'empêche pas de penser à son ancien club de temps à autre. Bouillon, qui prenait part vendredi soir au cinquième match de la série Predators-Red Wings à Nashville, est sans contrat en vue de la prochaine saison.

Il aimerait bien poursuivre sa carrière dans la capitale du country... mais il n'exclut pas non plus un retour à Montréal pour 2012-2013.

«Je suis un gars de la place, j'ai joué à Montréal pendant longtemps, alors l'idée de revenir, c'est sûr que j'y penserais, a-t-il confié à La Presse cette semaine. Si le Canadien appelle, c'est sûr que je vais écouter, je ne dirai jamais non. C'est un endroit de rêve pour jouer au hockey. Mais je ne pense pas à ça pour le moment.»

Le vétéran, on s'en souvient, avait dû quitter le Canadien en 2009. À l'époque, le directeur général Bob Gainey lui avait fortement suggéré de jouer en séries malgré une blessure, et cela avait mené à une séparation un peu douloureuse entre les deux parties. Les Predators avaient fini par offrir un contrat à Bouillon.

Puisque la direction du Canadien aura de nouveaux dirigeants sous peu, on peut croire que Bouillon, qui est bien au fait de ce qui se passe avec l'équipe montréalaise, a passé l'éponge. «On a joué contre le Canadien cette saison et je dois dire que ça m'a beaucoup surpris que le club finisse au 15e rang dans l'Est», confie-t-il.

Les Predators et le clan Bouillon n'ont eu qu'une brève discussion au cours des dernières semaines, et aucune offre de contrat n'a été faite pour le moment. Le principal intéressé ne s'attend pas non plus à recevoir une proposition alors que l'équipe participe aux séries.

«Ça fait trois ans que je suis à Nashville et la famille adore ça, ajoute-t-il. Si je peux m'entendre avec Nashville avant le 1er juillet, tant mieux, mais si le Canadien appelle après le 1er juillet, je vais écouter.»

Depuis le début des séries, Bouillon joue en moyenne une quinzaine de minutes par match avec les Predators.

Durant la série contre Detroit, remportée en cinq matchs par Nashville, il a récolté un point.

À 36 ans, le défenseur estime qu'il a encore quelques bonnes années à offrir, ce qui est déjà bien pour un type qui avait des doutes sur son avenir l'été dernier alors qu'il peinait à se remettre d'une commotion cérébrale.

Il a finalement pu revenir au jeu le 25 octobre et il a disputé 66 matchs du calendrier régulier.

«Tu ne veux pas penser à ça, mais à mon âge, je me demandais un peu si c'était la fin pour moi, admet-il. Quand ça fait six ou sept mois que t'as pas patiné, c'est sûr que tu te poses des questions. Alors le fait de pouvoir revenir au jeu, ce fut un accomplissement personnel, si on veut.»