Marc Bergevin n'a jamais aimé commenter en public les négociations avec ses joueurs, mais Alexander Radulov et Andrei Markov l'ont forcé à changer son fusil d'épaule!

Bergevin rencontrait les médias ce matin à l'occasion du tournoi de golf annuel de l'équipe. Il s'exprimait en public pour la première fois depuis que Markov a mis le cap sur sa Russie natale pour poursuivre sa carrière.



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La version du directeur général du Canadien concordait avec celle de son ancien défenseur: Markov recherchait d'abord une entente de deux ans, mais était ensuite disposé à accepter une entente d'un an. Les deux parties ont été incapables de s'entendre et Markov a «décidé de retourner en Russie», a précisé Bergevin. Or, lors de sa conférence téléphonique dans laquelle il annonçait qu'il ne reviendrait pas à Montréal, Markov ne parlait pas exactement comme un joueur qui avait «décidé» de quitter la métropole.

«La somme représentait le problème. Nous étions assez loin. Moi, je trouvais qu'on était loin. Et Andrei pensait probablement la même chose», a précisé Bergevin.

Un collègue a ensuite demandé au DG si l'écart était supérieur à un million de dollars. «Tu as répondu à ta question. Je n'aime pas entrer dans les détails. Il y avait des bonis dans notre préposition et je crois que c'était assez facile pour lui de les atteindre. Je respecte sa décision. Mais comme DG et comme organisation, on est déçus. On voulait le revoir à Montréal.»

Avec le départ de Markov, le Tricolore se retrouve toutefois avec un espace inattendu de plus de huit millions de dollars sous le plafond salarial. Il a presque autant été question de ce trou que des autres joueurs du CH!

Bergevin sent-il la pression de dépenser cette somme?

«Non. C'est bien d'avoir cette liberté. Aujourd'hui, il n'y a pas de joueurs de disponibles. Je ne vais pas dépenser juste pour dépenser.»

À ce sujet, le propriétaire de l'équipe, Geoff Molson, a tenu des propos intéressants quand il a été questionné à savoir s'il discutait avec Bergevin des différentes options. Dans la question, le nom de John Tavares a été mentionné. L'attaquant écoule la dernière année de son contrat avec les Islanders et devrait faire la manchette toute la saison, un peu comme Steven Stamkos en 2015-2016.

«Je parle à Marc tous les jours, et on parle de toutes les opportunités, a répondu Molson. C'est lui qui prendra la décision au bout du compte, mais quand il la prend, je suis déjà au courant. On parle de tous les joueurs vedettes, incluant Tavares, parce que ça représente une opportunité.»

Il est assez rare d'entendre des dirigeants d'équipes nommer directement des joueurs qui ont un contrat avec une autre équipe. La LNH est généralement soucieuse d'éviter tout soupçon de maraudage.