Carey Price n’est toujours pas sur patins… et apparemment, ce n’est pas pour bientôt non plus.

Le Canadien a fourni une mise à jour de son état de santé mercredi matin. Sa porte-parole Chantal Machabée a indiqué que le gardien « poursui[vait] sa réadaptation » et qu’il travaillait en gymnase « depuis plusieurs jours ».

« On continue d’évaluer la situation », a-t-elle ajouté, précisant qu’aucune date n’avait encore été établie pour un retour sur la patinoire.

Invité à apporter des précisions à ce sujet, l’entraîneur-chef Dominique Ducharme a paru agacé. « Parlons de hockey », a-t-il lancé avec impatience.

L’entraîneur des gardiens du Canadien, Éric Raymond, s’est lui aussi adressé aux médias, mercredi. Il a assuré que Price se présentait chaque jour au centre d’entraînement, qu’il se soumettait à ses traitements et qu’il se dirigeait « dans la bonne direction ».

« Tu vois que c’est un gars qui a hâte de jouer au hockey, a poursuivi Raymond. Ça lui manque. J’ai senti un peu de frustration, ce n’est pas facile pour lui. Il travaille fort pour revenir. »

« C’est son genou qui va nous dire » quand il va revenir.

Raymond a par ailleurs révélé qu’il n’avait toujours « pas eu la chance de travailler de près avec lui », car le gardien n’a « pas encore le feu vert pour aller sur la glace et faire des exercices ».

Après une opération à un genou subie l’été dernier, Price devait d’abord revenir au jeu à temps pour le début de la saison. À la mi-septembre, il patinait en solitaire. Quelques jours avant le début de la saison, en octobre, il a intégré le programme d’aide des joueurs de la LNH pour une dépendance aux substances.

En novembre, il a repris l’entraînement hors glace et, avant les Fêtes, il patinait avec les réservistes et recevait des lancers. En raison de l’explosion des cas de COVID-19, il n’a pu consulter son médecin comme il devait le faire en décembre, ce qui a retardé sa rééducation. La pause d’entraînement imposée à tous les joueurs de l’équipe après le jour de l’An aurait ensuite remis les compteurs à zéro dans son cas.

Absence indéterminée pour Drouin

Un autre cas dont on ne sait pas grand-chose, c’est celui de Jonathan Drouin. Le Québécois a raté les deux derniers matchs de son équipe en raison d’une mystérieuse blessure au « haut du corps ».

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Jonathan Drouin

Contre les Golden Knights de Vegas, jeudi dernier, il n’a passé qu’un peu moins de 13 minutes sur la patinoire, très en deçà de sa moyenne habituelle, supérieure à 17 minutes. Il n’a pas joué à partir de la moitié de la troisième période et est rentré à Montréal après la partie pour y subir des évaluations. Ni la nature exacte de sa blessure ni les circonstances dans lesquelles il l’a subie n’ont été révélées.

Dans tous les cas, il ne s’est pas entraîné mercredi et la mise à jour du club précise simplement que son absence est pour une durée « indéterminée ».

L’inconnu entoure également Christian Dvorak. Il a été retiré du match de lundi dernier au Minnesota après avoir subi un choc à la tête. Le Canadien a simplement indiqué qu’il suivait « un protocole de retour au jeu » et qu’il serait réévalué quotidiennement. Le mot « commotion » n’a pas été prononcé.

Le défenseur Joel Edmundson, quant à lui, poursuit sa rééducation en gymnase pour soigner la blessure au dos qui lui a fait rater les 41 premiers matchs de la saison. Aucune date n’a été évoquée pour un retour potentiel.

Sur une note plus positive, les attaquants Paul Byron et Brendan Gallagher ont renoué avec leurs coéquipiers. À l’entraînement, les deux portaient toutefois des chandails les excluant de contacts. Ils ne joueront pas ce jeudi contre les Ducks d’Anaheim, et leur présence dans l’un des deux matchs du week-end, contre les Oilers d’Edmonton et les Blue Jackets de Columbus, est incertaine.

Les deux sont dans l’« étape finale » de leur rééducation. Byron a suivi une longue convalescence après une opération à la hanche et n’a toujours pas joué cette saison. Gallagher, lui, a raté les huit derniers duels en raison d’une blessure au « bas du corps ».

Les matchs du week-end pourraient être névralgiques dans leur cas, puisque l’équipe profitera d’une pause de huit jours par la suite. Il y aura notamment congé complet d’entraînement du 31 janvier au 6 février inclusivement.

Le moment de cet arrêt tombe mal pour Gallagher et Byron qui, s’ils ne peuvent jouer samedi ou dimanche, pourraient voir leur retour encore retardé, faute d’entraînement suffisant pour conclure leur remise en forme.

Cole Caufield et Joel Armia se retrouvent dans la même situation. Après avoir tous les deux contracté la COVID-19 pendant le récent voyage du club aux États-Unis, ils ne pourront rentrer au Canada que ce vendredi. Cela leur laissera peu de temps avant le programme double du week-end. Leur présence serait tout de même « possible », sans que la situation ne soit pas « optimale », a avoué Ducharme.

Niku au ballottage

Voilà pour le bilan médical, mais d’autres mouvements de personnel ont été annoncés mercredi.

Le plus important concerne Sami Niku, qui a été soumis au ballottage. Le Finlandais de 25 ans n’a disputé que 13 matchs cette saison : il en a raté neuf en raison de blessures ou de maladie, et il a surtout été laissé de côté à 19 reprises, y compris au cours des six derniers matchs du Canadien.

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Sami Niku

Si, comme on s’y attend, il n’est pas réclamé, il se rapportera probablement à l’escouade de réserve. Le défenseur a démontré de beaux flashs offensifs depuis son arrivée à Montréal, comme en témoignent ses six points. Mais ses limitations défensives en font un joueur peu fiable.

Le Tricolore a par ailleurs annoncé avoir cédé le défenseur Corey Schueneman au Rocket de Laval et assigné Michael McNiven à l’escouade de réserve.