L’équipe canadienne de hockey féminin a cité un homme qui a gravi deux fois le mont Everest avant de commencer le Championnat du monde.

Jamie Clarke, un aventurier canadien qui a atteint le plus haut sommet du monde en 1997 et en 2010, a parlé deux fois à l’équipe canadienne dans les semaines qui ont précédé les Jeux olympiques de Pékin, en février, quand le Canada a gagné l’or.

« Il a parlé de sa conquête du mont Everest et l’un de ses messages était de dire que vous êtes au sommet durant seulement une fraction de seconde », a raconté l’entraîneur-chef Troy Ryan.

Seulement six mois après son triomphe aux Olympiques, le Canada défendra à nouveau sa suprématie du hockey féminin lors du Mondial. Le Canada a remporté les deux titres au cours de la dernière année.

« Ce que Jamie Clarke a dit a vraiment connecté avec nous », a dit la capitaine Marie-Philip Poulin.

« Il a suivi tout un processus pour atteindre le sommet. C’est une belle récompense quand vous y arrivez, mais ça dure deux secondes, puis vous êtes de retour en bas, à essayer de retourner en haut. »

Nous avons connu une belle année. Nous avons gagné au Mondial, nous avons gagné aux Olympiques. Nous avons eu des moments pour célébrer, mais nous sommes maintenant de retour au travail.

Marie-Philip Poulin

Le Championnat du monde de hockey féminin de Herning et Frederikshavn, au Danemark, est le premier à avoir lieu la même année que les Olympiques.

Le Canada commencera la défense de son titre ce jeudi face à la Finlande, au KVIK Hockey Arena, à Herning, une ville de 50 000 habitants à 300 kilomètres à l’ouest de Copenhague.

La Fédération internationale de hockey sur glace a décidé qu’il y avait maintenant suffisamment de profondeur au hockey féminin pour présenter un Championnat du monde tous les ans, plutôt que de sauter les années olympiques. Cette décision a aussi comme objectif d’encourager les fédérations à investir de manière plus constante dans leur équipe féminine.

Sans la Russie

Le tournoi avait d’abord été annulé en 2020 et en 2021 en raison de la pandémie de COVID-19, mais il a finalement eu lieu en août à Calgary l’été dernier.

La Russie n’est pas présente au tournoi de 10 équipes cette année. Elle a été bannie par la FIHG à la suite de l’invasion de l’Ukraine. La Suède est donc de retour au Championnat en vertu de son classement mondial.

Le Canada se retrouve dans le groupe A avec les États-Unis, la Finlande, la Suisse et le Japon. Le groupe B est composé de la Suède, de la République tchèque, de l’Allemagne, de la Hongrie et du Danemark.

Poulin a inscrit le but vainqueur en prolongation contre les États-Unis en finale l’an dernier, mettant un terme à la séquence de cinq titres des Américaines.

Le Canada n’avait pas possédé les titres mondiaux et olympiques en même temps avant le début d’un Championnat du monde depuis 2008.

« Je ne crois pas que nous avons l’impression d’être sur une lancée, a dit Ryan. Je crois que le groupe est confiant. Je ne sais pas comment nous ne pourrions pas l’être après une année comme celle-là.

« Nous avons eu du succès au cours de la dernière année et peut-être que les gens s’attendent à ce que nous reprenions là où nous avons laissé. Je pense que nous pouvons améliorer certaines choses, mais vous ne voulez pas commencer une nouvelle année en changeant les choses de manière substantielle. »

Le Canada a atteint la finale du Championnat du monde de hockey féminin lors de tous les tournois sauf un depuis sa création, en 1990. Il s’est contenté du bronze en 2019 après avoir perdu en demi-finale contre la Finlande.