L’ancien juge de la Cour suprême du Canada, Thomas Cromwell, s’est penché sur la crise qui secoue Hockey Canada, en août dernier, et ce, à la demande de l’organisme, rapporte CBC News. Il a produit un rapport de plus de 100 pages dans lequel il recommande une série de changements et de solutions.

Selon l’ex-juge, même si le fonds mis sur pied par Hockey Canada pour régler la poursuite de 3,5 millions à la suite d’une agression sexuelle collective survenue en 2018 était « nécessaire », il y a « de sérieux problèmes avec la façon dont ce fonds a été administré. »

Selon le rapport, Hockey Canada n’avait pas ce qu’il faut pour gérer adéquatement un fonds de réserve. D’autant que l’erreur la plus importante est d’avoir caché l’existence de ce fonds à ses contributeurs, c’est-à-dire les parents des joueurs de hockey mineur à travers le Canada.

PHOTO ARCHIVES, FOURNIE PAR LA COUR SUPRÊME DU CANADA

L’ancien juge Thomas Cromwell

Selon la loi, Hockey Canada est censé aviser ses contributeurs lorsqu’il utilise le fonds de réserve pour des causes qui dépassent la somme de 500 000 $. Or, le juge à la retraite a répertorié six cas, depuis 1999, dans lesquels Hockey Canada a omis d’informer le public de l’utilisation des fonds.

Le juge Cromwell ajoute que certaines fédérations provinciales ne croyaient pas que le fonds serait utilisé pour «protéger des prédateurs». En revanche, il conclut que l’existence du fonds de réserve pour payer les responsabilités non assurées est sensée […], et il serait négligent de ne pas en avoir un.

Thomas Cromwell plaide pour plus de transparence et une parité accrue au sein du conseil d’administration. À la lecture du rapport, Elizabeth Watson, experte en gouvernance internationale et fondatrice de Watson Advisors, affirme que la manière de gérer de Hockey Canada est « un exemple de ce qui peut mal tourner ».