Un ex-juge de la Cour suprême du Canada a recommandé une refonte complète à la direction d’Hockey Canada 24 heures avant que son président et chef de la direction et son conseil d’administration ne démissionnent en bloc, mardi.

Hockey Canada a dévoilé jeudi un mémorandum du juge Thomas Cromwell, en plus de son rapport intérimaire sur la gouvernance de la fédération nationale.

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Ce mémorandum, daté de lundi, indique « qu’il n’y a pas de doute » que le leadership d’Hockey Canada a perdu la confiance d’importants partenaires et que les demandes de faire table rase doivent être entendues.

Cromwell a recommandé qu’Hockey Canada mette en place un conseil d’administration et un président de ce c. a. qui acceptent de ne servir que pour une durée de quatre ans à titre de conseil de transition. Ce conseil serait responsable de répondre aux « nombreuses inquiétudes du public au sujet de la haute direction de l’organisme ».

PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

L’ancien juge de la Cour suprême Thomas Cromwell

Hockey Canada a annoncé mardi que son président et chef de la direction Scott Smith quittait l’organisme, en plus de tout le conseil d’administration. Ce dernier restera en place jusqu’à l’élection d’un nouveau c. a., lors de l’assemblée générale annuelle de la fédération, le 17 décembre.

« Je ne recommande pas que tous les directeurs se retirent immédiatement pour ces raisons. La fédération ne serait pas en mesure de fonctionner sans conseil d’administration », a écrit Cromwell.

Dans son mémorandum, Cromwell a identifié quatre tâches principales pour le conseil de transition :

  • Répondre, de concert avec les membres d’Hockey Canada, aux changements qu’il proposera pour la gouvernance dans son rapport final ;
  • Rassurer le public au sujet de ses nombreuses inquiétudes concernant son équipe de direction ;
  • Commencer à réparer les relations fragilisées avec les partenaires ;
  • Assurer une stabilité permettant aux opérations de reprendre leur cours.

« Ce n’est pas de gaieté de cœur que je soumets ces recommandations, a écrit Cromwell. Néanmoins, je le fais dans ce que je crois être les meilleurs intérêts d’Hockey Canada et du hockey. »

En août dernier, Cromwell a reçu le mandat d’effectuer une révision complète de la gouvernance de la fédération après qu’il eut été révélé que l’organisme avait convenu d’un règlement hors cour avec une femme alléguant avoir été violée par huit joueurs, dont des membres de l’équipe nationale junior de 2018, après un banquet d’Hockey Canada à London, en Ontario, en 2018.