Vous souvenez-vous de la dernière fois que vous avez vu Marie-Philip Poulin à l’œuvre dans la métropole ? Les meilleures joueuses au monde, dont la capitaine de l’équipe nationale, seront en action au Centre 21.02 ce week-end, à l’occasion du Showcase de la PWHPA.

Ce showcase, qui mettra les joueuses en vitrine dans le cadre de quatre matchs, est un de plusieurs organisés dans le cadre du Secret Dream Gap Tour. À la fin de la tournée annuelle, l’équipe ayant amassé le plus de points remportera la Secret Cup.

Cette année, les joueuses canadiennes et américaines sont éparpillées au sein des quatre équipes ; autrement dit, les grandes rivales deviennent coéquipières.

« D’être capable de travailler toutes ensemble vers un but commun, c’est tellement plus grand, mentionne Ann-Renée Desbiens. Même si nous sommes des rivales sur la patinoire, c’est un honneur de se réunir et de partager nos talents et notre passion. »

Ce « but commun » dont parle la gardienne de Charlevoix, c’est la mise sur pied d’une ligue professionnelle féminine. En l’attendant, les meilleures joueuses au monde doivent pouvoir jouer dans un haut niveau, et c’est ce que cette tournée permet.

« D’avoir tout le monde ici, à Montréal, en territoire canadien, dans ce magnifique centre, nous sommes toutes emballées, lance Laura Stacey. Ce sera un très grand week-end avec quatre très bonnes équipes. »

Questionné pour savoir à quoi elle s’attend en tant que gardienne ce week-end, Desbiens s’exclame : « j’espère avoir plus de tirs qu’avec l’équipe nationale ! ». « Ce seront des combinaisons et des trios intéressants, avec un mélange d’Américaines, de Canadiennes, des choses qu’on n’a pas l’opportunité de voir souvent, ajoute-t-elle. La communication va être la clé pour avoir un niveau plus élevé d’exécution. »

Le Secret Dream Gap Tour était de passage à Montréal, en avril dernier. Les Olympiennes s’étaient présentées à l’Auditorium de Verdun pour rencontrer les jeunes, même si elles ne jouaient pas. Nombreux étaient les jeunes filles et garçons à y avoir assisté.

« On croit beaucoup [au principe que] si tu peux le voir, tu peux en faire partie. Les petites filles, les petits garçons qui viennent nous voir, je pense que ça fait grandir le hockey féminin. Ça les fait rêver aussi », soutient Marie-Philip Poulin, qui sera de l’équipe Harvey’s avec Desbiens.

Aider à « pousser dans la prochaine direction »

Concernant la ligue professionnelle, la PWHPA a réussi à s'adjoindre un investisseur « qui veut vraiment investir dans le hockey féminin », dixit Poulin. « Je pense que ça va être en place [pour] la prochaine saison », ajoute-t-elle. Les joueuses, impatientes d’enfin être traitées comme des professionnelles, sont optimistes de voir le projet aller dans la « bonne direction ».

« La quantité de pratiques que j’ai faites au cours des trois dernières années versus le nombre de matchs, ce n’est pas facile, dit Desbiens. J’ai hâte d’avoir cet horaire un peu plus prévisible. On aurait dû l’avoir il y a longtemps, mais je suis confiante qu’on l’aura dans un avenir très proche. »

Des showcases comme celui de ce week-end sont justement l’occasion pour les partisans de « soutenir » les joueuses et les aider « à pousser dans la prochaine direction », croit la cerbère.

Marie-Philip Poulin rappelle d’ailleurs qu’elle et ses coéquipières s’entraînent « très fort ». « C’est du hockey exceptionnel en fin de semaine, continue-t-elle. On est plus que des athlètes, les jeunes peuvent connecter avec nous du côté humain. C’est ça qui fait la beauté du hockey féminin. On prend le temps d’aller voir les petites filles, les petits garçons. On aime ça. »