(Brossard) Michael Pezzetta pense qu’il est capable de jouer dans cette ligue, et bientôt, il va savoir si ses patrons pensent la même chose de lui.

Il ne reste plus que trois matchs à cette interminable saison du Canadien, et pour certains joueurs, c’est peut-être le temps de tenter de se faire remarquer, encore un peu, en espérant que ce sera suffisant en vue de septembre et de 2023-2024.

À 25 ans, Pezzetta est de ceux qui s’accrochent. De ceux qui espèrent.

« Je pense que j’ai prouvé que je peux jouer dans cette ligue, que je peux contribuer, a expliqué l’attaquant à Brossard vendredi matin. Je suis de toute évidence le seul ici qui joue ce style de jeu, et je peux jouer là où on va me le demander. Mon style de jeu est robuste, physique, avec beaucoup d’énergie, et je pense qu’une équipe a besoin de ça. Ce n’est pas nécessaire d’avoir cinq gars comme ça, mais chaque club a besoin au moins d’un gars ou deux comme ça, capable de jouer avec énergie. J’ai démontré que je peux faire ça. »

À sa deuxième saison avec le Canadien, sa première complète dans la LNH, l’attaquant a certes rappelé à ses patrons qu’il est capable d’allumer des feux, qu’il est capable de rencontrer les clients les plus désagréables dans cette ligue – jeudi soir face à Tom Wilson, entre autres –, en plus de rappeler qu’il est capable de mettre des points au tableau à l’occasion. Il a obtenu 6 buts et 7 aides en 60 rencontres cette saison.

Mais est-ce que ce sera suffisant ? Le prochain camp d’entraînement du Canadien, en septembre, promet déjà d’être encombré avec tous ces attaquants qui seront présents…

J’ai parlé avec Martin [St-Louis], mais ce n’est pas comme s’il se promenait par ici en dévoilant déjà ses plans en vue de la prochaine saison, a-t-il ajouté. J’ai besoin d’un nouveau contrat, et ce sera à la direction de décider…

Michael Pezzetta

À ce chapitre, le principal intéressé explique qu’il ne s’implique pas vraiment dans les discussions, que son agent et la direction vont « sans doute » avoir des discussions une fois la saison terminée. Il a touché un salaire de 750 000 $ US cette saison.

Mais il est confiant quant à la suite des choses.

« Un bien meilleur joueur »

« Je pense que je suis devenu un bien meilleur joueur… C’était dur d’avoir à sortir de la formation au début de la saison, c’était un peu dur sur le moral. Mais je pense que je me suis imposé vers le milieu de la saison et jusqu’à maintenant.

« Je peux disputer plus de minutes de jeu dans un match dorénavant, et j’ai été efficace dans mon rôle, je ne suis pas une nuisance sur la glace. Alors je suis fier de ce que j’ai accompli, et je vais essayer de conclure la saison en force lors des trois derniers matchs. »

Le premier de ces trois derniers matchs aura lieu ce samedi soir à Toronto, face aux Maple Leafs. Il se fait tard, oui, mais celui qui a été un choix de sixième tour du Canadien en 2016 estime que son histoire ne fait que commencer.

« Je pense que je m’améliore chaque saison, et un autre été d’entraînement va me permettre de m’améliorer encore plus, a-t-il noté vendredi. Je sais que je vais être en mesure de continuer à progresser… »

Primeau et Schueneman à Laval… pour le moment

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Avec le Canadien, Cayden Primeau affiche un dossier de 0-2, une moyenne de buts accordés de 3,46 et un taux d’efficacité de ,852.

Le Canadien a annoncé vendredi matin que le gardien Cayden Primeau et le défenseur Corey Schueneman avaient été cédés au Rocket de Laval, dans la Ligue américaine. Il pourrait toutefois s’agir d’une mesure très temporaire, parce que si on fait le calcul, on ne compte plus que cinq défenseurs en santé chez le Canadien en ce moment, tandis que le gardien vétéran Jake Allen, blessé, n’a pas pris part à l’entraînement facultatif de vendredi à Brossard. Il n’est donc pas impossible que Primeau et Schueneman soient rappelés de nouveau en vue du match de ce samedi soir à Toronto.

La blessure de Harvey-Pinard n’a pas perturbé sa bonne lancée

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Rafaël Harvey-Pinard

Rafaël Harvey-Pinard était de retour au jeu jeudi, lui qui avait raté les deux matchs précédents en raison d’une blessure. Et l’attaquant, qui connaissait d’excellents moments avant de se blesser, s’est dit toujours aussi confiant dans son jeu. Malgré le fait qu’il était sur une belle lancée au moment de sa blessure, la courte durée de guérison a aidé à ce que son retour ne soit pas trop difficile. « C’est certain qu’il y a une différence entre s’absenter une semaine et disons un mois », a expliqué Harvey-Pinard, vendredi à Brossard. « J’ai continué à faire ce que je devais faire et en revenant tranquillement j’ai retrouvé mes habitudes. » À son retour au jeu, Harvey-Pinard a récolté une aide et distribué une mise en échec en 16 : 50 de temps de jeu dans une victoire de 6-2 contre les Capitals de Washington.

La Presse Canadienne