Pour la première fois depuis le 15 janvier, Juraj Slafkovsky a mis ses patins, et il a sauté sur la glace.

Il a fait ça lundi midi, sur la glace d’entraînement à Brossard, alors que ses coéquipiers étaient déjà tous partis. Il l’a fait seul, bien loin des réflecteurs du Centre Bell, mais il l’a fait quand même, ce qui représente un peu un genre de petite victoire pour lui.

Un peu avant, on avait demandé au jeune attaquant de 19 ans s’il allait être à 100 % de sa condition physique au moment de l’ouverture du camp d’entraînement, en septembre. « À 110 % ! », a-t-il répondu, pour bien préciser qu’il allait être fin prêt.

Non, cette première saison parmi les grands n’aura pas été celle qu’il avait prévue, mais Slafkovsky estime tout de même qu’il a appris des choses.

« Ces 39 matchs sont dans ma besace, a-t-il répondu. Ce n’est pas un si gros chiffre, 39 matchs, mais j’ai tout de même beaucoup appris. J’essayais de trouver mon style de jeu avant cette blessure, et pendant l’été, je vais continuer à apprendre, même si bien sûr, l’entraînement estival n’est pas une situation de match. Mais j’ai déjà de l’expérience, je ne suis plus un débutant… »

Pour le Slovaque, 2022-2023 a pris fin sur une fausse note par un dimanche de janvier au Madison Square Garden de New York, avec une blessure au genou gauche, un mal qui avait commencé lors du match précédent.

« Nous avions un plan… »

Sa première saison dans la LNH allait se lire ainsi : 4 buts, 6 mentions d’aide, pour un total de 10 points. Pas des chiffres dignes d’un premier choix, peut-être, mais des chiffres qui lui laissent croire à lui que l’avenir sera meilleur.

« Ce serait bien mieux de pouvoir conclure la saison et de prendre part aux matchs qui restent avec l’équipe, a-t-il ajouté lundi à Brossard. J’ai dû arrêter en plein milieu de l’aventure. Mais je pense que c’est possible de retrouver le rythme rapidement. Nous avions un plan en ce qui me concerne, et nous avons dû l’abandonner.

« Je sais sur quoi je dois travailler afin de devenir un meilleur joueur, je sais aussi le type de joueur que je suis avec ma taille. »

Il me reste seulement à assembler toutes les pièces du puzzle.

Juraj Slafkovsky

Dans l’immédiat, Slafkovsky va se contenter de gravir les marches une à la fois. Il n’est surtout pas question pour lui de brûler des étapes.

À cet effet, il n’ira pas enfiler le maillot de l’équipe de la Slovaquie lors du prochain Championnat du monde de hockey, qui va s’amorcer le 12 mai en Finlande et en Lettonie.

« La dernière fois que j’étais sur la glace, c’était le 15 janvier… il y a tant de bons joueurs de la Slovaquie qui ont joué depuis ce temps que ce serait bizarre de me joindre à la formation sans avoir pu jouer depuis janvier. Même après avoir repris l’entraînement sur la glace, ça va prendre un peu de temps, et je ne pourrai pas être la meilleure version de moi-même. »

On présume que la direction du Canadien souhaite pouvoir voir cette version en septembre.