Jonathan Drouin affirme qu’il aimerait revenir… mais il ne sait pas s’il aura la chance de le faire.

En ce vendredi de bilan à Brossard chez le Canadien, il y avait certes un peu d’incertitude, mais peut-être pas autant que devant le casier de Jonathan Drouin. Ce casier sera-t-il encore là en septembre, avec le même nom, le même numéro ?

Mystère.

« Je ne sais pas si je vais revenir… Pour moi, le match de jeudi soir était un match un peu différent, a commencé par admettre l’attaquant québécois. Ce match (jeudi) sera peut-être mon dernier ici, mais j’ai vécu des super belles années. Il y a eu des hauts et des bas, mais je vais conserver beaucoup de bons souvenirs. »

La question de l’avenir de Drouin allait revenir, et elle reviendra encore, en premier parce que le principal intéressé n’a pas de contrat pour la prochaine saison, et ensuite parce qu’il pourrait devenir joueur autonome sans restriction à l’été.

La direction du Canadien peut évidemment lui tendre la main d’ici là, mais on se demande si une telle offre va finir par arriver. En premier parce que Drouin lui-même a évoqué la possibilité d’aller tester le marché de l’autonomie cet été quand on lui a demandé si un changement d’air ne lui ferait pas un peu de bien.

« Il est encore un peu tôt pour penser à ça, a-t-il répondu. Je vais garder toutes les portes ouvertes… Ça va être ma première fois comme joueur autonome. Je vais aller vivre ça un peu, mais si j’étais capable de revenir ici, je le ferais. J’ai un peu de temps pour penser à ça.

« C’est un très bon marché de hockey ici. Je suis ouvert à revenir, j’aime comment Martin (St-Louis, l’entraîneur) pense en fonction du hockey, sa vision du jeu dans l’ensemble. Alors c’est un bel endroit pour jouer, et je pense que le meilleur est à venir pour le Canadien. Mais on verra. »

Si jamais c’est la fin, si jamais Drouin a porté ce maillot tricolore pour une dernière fois, alors il quittera le club avec un total de 321 matchs disputés et une récolte de 186 points en six saisons. Il l’a dit lui-même : il s’attendait à plus, mais les blessures, et peut-être aussi les circonstances, ont mené à cette réalité.

Il a aussi admis qu’on l’a peut-être garroché un peu vite dans la gueule du loup au moment de son arrivée ici de Tampa Bay, en 2017.

« À mes premières saisons ici, je me suis fait lancer au poste de centre un peu, et ce n’est peut-être pas de même que j’aurais fait ça si j’avais eu à prendre cette décision… Mais ici, surtout au cours des derniers mois, j’ai adoré ça. »

Il y a aussi la question financière, qu’on ne saurait ignorer dans ce dossier. Si jamais Jonathan Drouin espère un retour en ces terres, ce sera sans doute pour moins que pour les 5,5 millions de dollars qu’il a pu empocher cette saison.

À 28 ans, et après une saison de 2 buts et 27 aides en 58 parties, il serait hasardeux de croire que sa valeur est à la hausse.

Mais Jonathan Drouin préfère garder le sourire, de toute évidence.

« J’ai adoré mes six saisons ici. Comme je disais, je sais qu’il y a eu des hauts et des bas. Mais j’ai aussi vécu plein de belles choses… »