Paul Byron n’est pas encore prêt à annoncer sa retraite… mais tout indique qu’il s’apprête à le faire tôt ou tard.

C’est un Byron sobre devant l’état des choses et réaliste quant à son avenir qui s’est présenté devant les médias montréalais, vendredi matin à Brossard, jour de bilan du Canadien.

L’attaquant de bientôt 34 ans s’est bien gardé de dire qu’il a joué son dernier match, mais de toute évidence, ce constat ne semble plus être qu’une question de temps.

« Avec la blessure, c’est sûr que le chemin fut difficile, a expliqué le vétéran. Dans ma tête, je veux encore jouer, c’est sûr, mais chaque jour qui passe, je sais que c’est plus difficile. Je vais prendre le temps qu’il faut pour en arriver à une décision. Je ne suis pas prêt en ce moment, mais peut-être que dans quelques semaines, la décision va finir par arriver. »

De toute évidence, Byron a besoin encore d’un peu de temps avant d’en arriver là. Il a bien tenté de revenir au jeu cette saison, à tout le moins de reprendre l’entraînement, mais chaque fois, la douleur était trop forte. « Parfois, je ne suis même pas capable d’aller faire une marche de 30 ou 45 minutes », a-t-il illustré, utilisant pour exemple une sortie au parc d’attractions avec ses enfants.

Si c’est la fin du parcours pour lui, Byron pourra se retirer avec fierté, lui qui a récolté 160 points en 383 matchs avec le Canadien depuis qu’il est arrivé par le ballottage lors de la saison 2015-2016, après avoir été un choix de sixième tour des Sabres de Buffalo au repêchage de 2007. Entre les deux, il a aussi porté le maillot des Flames de Calgary.

Il a été opéré à une hanche à l’été 2021, et il n’a jamais vraiment pu s’en remettre, ne disputant que 27 matchs lors de la saison suivante, en 2021-2022. Cette saison, ce nombre a été de zéro. « C’est une accumulation de petites blessures depuis des années et des années », a-t-il admis.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Paul Byron

Il a bien tenté de reprendre l’entraînement sur glace au cours de l’hiver en solitaire, sans succès. « Chaque fois que je patine, ça fait vraiment mal… »

« J’ai fait tout ce que j’ai pu… j’ai continué à travailler sur ma condition physique en gymnase, j’ai vu les docteurs pour des traitements, et ensuite, il n’y avait jamais aucun progrès. J’ai hâte de penser à l’avenir, je n’ai pas encore pensé à ce que j’allais faire… »

À la demande de la direction, Byron a été présent très souvent cette saison au Centre Bell, mais en chemise et cravate. Un poste au département du développement des joueurs, par exemple, pourrait l’intéresser.

« J’ai exprimé mon désir de rester avec l’équipe dans un rôle différent… je n’ai pas de réponse de la direction pour le moment. S’il y a une chance de faire cette transition, c’est quelque chose que je voudrais. J’adore le hockey, j’adore être ici. Alors j’ai demandé de rester ici et de pouvoir passer à un nouveau rôle… »

Byron a fini par quitter le vestiaire, peut-être pour la dernière fois, avec le regard d’un homme qui comprend, de plus en plus, que le temps finit toujours par gagner.