(Denver) Cale Makar est resté assis en uniforme devant son casier — les lacets de ses patins toujours attachés — pendant de longs moments après l’élimination de l’Avalanche du Colorado.

Le défenseur étoile n’était pas prêt à tourner la page au terme d’une saison en montagnes russes marquées par les blessures et d’autres situations particulières.

La réalité ne faisait que commencer à se former dans son esprit : la défense du titre de la Coupe Stanley de l’Avalanche a pris fin après seulement sept matchs et dès le premier tour contre le Kraken de Seattle, qui en est à sa deuxième saison dans la LNH. Autant l’été a été court en 2022, il sera long en 2023.

De nombreuses décisions difficiles devront être prises et des questions resteront possiblement longtemps sans réponse.

Des questions comme : est-ce que le capitaine Gabriel Landeskog pourra revenir au jeu après avoir raté l’ensemble de la saison en raison d’une opération à un genou ? Qu’arrivera-t-il avec l’attaquant Valeri Nichushkin, qui a raté les cinq derniers matchs face au Kraken pour des raisons personnelles ? La direction pourra-t-elle offrir un meilleur personnel de soutien à l’attaque aux étoiles Nathan MacKinnon et Mikko Rantanen ?

« Vous voulez gagner chaque année et vous savez à quel point il est difficile d’y arriver, a dit Makar. Malheureusement, nous avons manqué de constance et nous n’avons parfois pas pu travailler sur notre jeu. Mais je suis fier du groupe. »

L’Avalanche était hors du portrait des séries au début de l’année 2023. Vers la mi-janvier, les champions en titre accusaient 14 points de retard sur le premier rang de la section Centrale. Malgré les blessures, ils se sont regroupés et ont compilé un dossier de 31-7-4 dans le dernier droit pour gagner le titre de leur section.

« Beaucoup de personnes nous croyaient morts et enterrés en janvier ou février, a noté le vétéran défenseur Erik Johnson, dont le contrat arrive à échéance. Nous avons trouvé un moyen de renverser la vapeur. Je déteste les victoires morales, mais si vous insistez pour trouver un aspect positif, nous pouvons dire que l’équipe n’a jamais abandonné. »

L’absence de Landeskog a semblé faire mal. Il a tenté un retour au jeu, mais a annoncé juste avant les séries qu’il n’était pas encore prêt. Il ne sait pas quand il sera prêt.

Puis Nichushkin s’est retrouvé à l’écart. Il a fourni 17 buts et 30 aides en 53 matchs durant la saison régulière. L’Avalanche lui a consenti une prolongation de contrat de huit saisons et 49 millions US l’été dernier.

En tout, l’Avalanche a utilisé 43 joueurs différents durant la saison régulière, un record depuis que l’équipe est arrivée à Denver avant la saison 1995-96.

« Parfois, la vie ne se déroule pas comme vous l’espériez, a philosophé l’entraîneur-chef Jared Bednar. Il faut continuer à travailler et vous allez surmonter ces obstacles. Vous devez faire preuve de caractère.

« Quand vous vivez l’extase de la victoire, vous voulez revivre ça chaque année. Mais quand vous gagnez, il se passe beaucoup de choses. »

De nombreux joueurs de l’Avalanche pourraient se prévaloir de l’autonomie au cours de l’été, incluant les attaquants J. T. Compher, Lars Eller, Evans Rodrigues, Andrew Cogliano, Darren Helm et Matt Nieto, ainsi que le défenseur Jack Johnson.

Sur le plan des bonnes nouvelles, Rantanen et MacKinnon ont connu d’autres saisons exceptionnelles.

Rantanen a inscrit un total de 62 buts, devenant seulement le troisième joueur dans l’histoire de l’équipe à franchir ce plateau en incluant la saison et les séries. Il fait partie d’un club sélect en compagnie de Joe Sakic (69 en 1995-96, 67 en 2000-01) et Michel Goulet (66 en 1984-85).

Pour sa part, MacKinnon a fourni trois buts et quatre aides en séries même s’il était le point de mire de la stratégie défensive du Kraken, après avoir inscrit 42 buts et 69 aides en saison régulière. MacKinnon a atteint le plateau des 100 points en éliminatoires en carrière, devenant le troisième joueur dans l’histoire de l’équipe à y arriver après Sakic (188) et Peter Forsberg (159).