Hockey Québec a l’intention de modifier ses règles de gouvernance, notamment le processus de nomination des membres de son conseil d’administration.

La fédération compte s’appuyer sur 10 recommandations de la firme BNP Performance, qu’elle avait mandatée pour revoir de fond en comble son fonctionnement.

Plusieurs faiblesses identifiées sont liées au rôle et à la composition du conseil d’administration. « Pour qu’un conseil d’administration soit fort et performant, il doit impérativement être indépendant, souligne BNP. À l’instar d’une entreprise privée qui distingue les administrateurs des actionnaires, il doit en être de même pour Hockey Québec. Car Hockey Québec construit sa gouvernance par représentation et délégation. Ainsi, alors que cela permet d’apporter un éclairage connecté à la réalité des différentes régions, cela contribue également à créer un conseil d’administration dépendant et porteur des intérêts qui émanent de la volonté des personnes ayant contribué à la nomination de leur “représentant”. »

BNP note que le processus actuel « contribue à créer une culture de pensée unique de redevance morale obligée ». Le président du conseil d’administration, Claude Fortin, a aussi précisé en point de presse que Hockey Québec envisage limiter le nombre de renouvellements de mandats pour chaque administrateur.

Une autre recommandation vise la Commission permanente des régions. BNP trouve que son rôle semble être « mal encadré ». « [Il] vise davantage à ce que les régions aient un pouvoir de force que de permettre que les régions soient entendues. Nous recommandons que son rôle fasse l’objet d’une refonte complète pour créer réellement de la valeur, et agir davantage comme partenaire facilitateur entre les régions et Hockey Québec. »

BNP ne recommande pas l’abolition de structures ou de conseils d’administration, mais plutôt, « un sérieux examen de remise en question, de rôle et de recadrage, au besoin, des pouvoirs ».

La firme suggère à Hockey Québec de mieux distinguer la gouvernance des opérations. « Dans de nombreuses situations, écrit BNP, nous constatons que la structure repose presque exclusivement sur des bénévoles siégeant sur le conseil d’administration, ce qui entraîne inévitablement une confusion des rôles et des administrateurs qui quittent momentanément leur rôle de gouvernance pour venir opérer le hockey […] Hockey Québec devra déployer un cadre de gouvernance à l’ensemble des paliers. Ce cadre permettra d’outiller les différents conseils d’administration n’ayant pas nécessairement la capacité ni l’expertise pour procéder à un tel exercice. »

Le directeur général de Hockey Québec, Jocelyn Thibault, a indiqué que certaines recommandations seront mises en place dès cette année. D’autres l’occuperont jusqu’au terme de son mandat.