(Philadelphie) La direction des Flyers de Philadelphie comprend la perception associée à une équipe dont le dernier championnat de la Coupe Stanley remonte aux années 1970 et qui décide d’embaucher d’anciens joueurs pour redresser la barre.

Malgré tout, les Flyers ont choisi cette approche.

« Je sais ce que certaines personnes pensent, a dit le président de Comcast Spectacor, Dan Hilferty. Elles pensent que d’embaucher deux autres anciens membres des Flyers ne représente pas un nouveau départ. »

Les Flyers ont présenté vendredi Keith Jones — analyste de longue date à la télévision — en tant que président de l’équipe, en plus de Daniel Brière, dont la mention intérimaire a été retirée du titre de directeur général. Jones et Brière ont joué pour les Flyers et sont demeurés près de l’organisation après avoir accroché leurs patins.

Les deux ont passé la conférence de presse à tempérer les attentes, rappelant qu’ils auront besoin de temps pour ramener l’équipe au sein de l’élite de la LNH. Ils ont ajouté que le groupe de meneurs — incluant l’entraîneur John Tortorella — était sur la même longueur d’onde.

Et le fait qu’ils soient d’anciens Flyers ? Peu importe, a dit Hilferty. Ils étaient les meilleurs candidats disponibles, a-t-il insisté, « et ça adonne qu’ils sont d’anciens membres des Flyers ».

Jones a admis qu’il n’aurait pas accepté un poste avec une autre équipe. Il croit que ses 23 années d’expérience comme analyste des matchs des Flyers et sur les réseaux nationaux lui donnent une perspective différente de la ligue.

PHOTO MATT SLOCUM, ASSOCIATED PRESS

Keith Jones

Les Flyers ont embauché plusieurs firmes et organisé des entrevues avec plusieurs candidats pour finalement choisir quelqu’un qui n’avait qu’à abandonner sa carte de presse pour obtenir l’emploi.

« Je ne comprends pas pourquoi des gens ont commencé à critiquer le fait que “Jonesey” est un ancien Flyer, que “Danny” est un ancien Flyer, a dit Tortorella. Est-ce que c’est une maladie d’être un ancien membre des Flyers ? Est-ce que vous devez nécessairement regarder à l’extérieur de l’organisation ? Ce qui compte, c’est la personne en face de vous et je suis fier qu’ils fassent partie des Flyers. »

Les Flyers ont connu l’une des pires saisons de leur histoire sous les conseils de Tortorella l’hiver dernier. Ils n’ont pas gagné la coupe Stanley depuis leurs triomphes en 1974 et 1975.

Brière a été nommé directeur général par intérim à la suite du congédiement de Chuck Fletcher en mars. Hilferty a été nommé président de Comcast Spectacor, la compagnie mère des Flyers, un peu plus tard.

Au fil des ans, les Flyers ont souvent fait confiance à d’anciennes étoiles de l’équipe dans l’espoir de les guider vers les grands honneurs, que ce soit Bobby Clarke ou encore Ron Hextall. Les jours où les Flyers étaient l’une des puissances de la LNH et leur aréna, l’un des plus intimidants du circuit, semblent bien loin.

« Je crois que c’est une bonne chose que les anciens soient fiers de l’organisation, a dit Tortorella. C’est ce qui m’étonne de la réaction générale. Je ne comprends pas pourquoi l’équipe est critiquée ou que l’on dise qu’elle fait les choses de la même façon. »

Brière, Jones, Tortorella et les autres dirigeants ont tous promis de travailler ensemble pour moderniser l’équipe sous la bannière de Comcast Spectacor.

Hilferty a réitéré que l’équipe n’était pas à vendre, malgré plusieurs points d’interrogation.

« Comcast Spectacor s’attend à connaître un long règne couronné de succès comme propriétaire des Flyers », a-t-il dit.

Que l’aventure commence.