La mort, les impôts, les Maple Leafs qui s’écrasent au printemps.

Il y a de ces choses que l’on ne peut éviter, mesdames, messieurs, et la petite liste ci-dessus dit tout ce qu’il y a à dire à ce sujet.

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Sur papier, le club de Toronto était largement supérieur, mais comme on le sait, ces choses-là ne se gagnent pas sur papier, mais bien sur une feuille de glace, communément appelée un aréna.

C’est ce qui est arrivé vendredi soir, avec une victoire de 3-2, en prolongation, des Panthers de la Floride. Un triomphe qui leur permet de gagner cette série en cinq matchs, et de passer au tour suivant, le troisième.

Pendant ce temps, les fans des Maple Leafs vont se demander ce qui s’est passé. Encore.

PHOTO DAN HAMILTON, USA TODAY SPORTS VIA REUTERS

Auston Matthews (34) et Mitch Marner (16), des Maple Leafs de Toronto

Il s’est passé plusieurs choses en ce vendredi soir, entre autres un but refusé parce que le jeu avait été jugé « mort » par l’arbitre avant que la rondelle ne traverse la ligne (la bonne décision). Il y a aussi eu une pénalité torontoise en prolongation (la bonne décision aussi, mais quel règlement inutile que de pénaliser pour une rondelle envoyée par mégarde dans les gradins), et enfin le but gagnant de la part d’une ancienne gloire du Canadien, l’inoubliable Nick Cousins, qui ne marquera peut-être plus un autre but de sa vie.

Ainsi donc, les blagues faciles au sujet de 1967 peuvent continuer, mais pour les Leafs et leurs fans, la douleur va bien au-delà de tout cela.

Car ces Leafs devaient gagner, absolument, avant que la proverbiale fenêtre de l’opportunité ne se referme, ce qui devrait survenir cet été. Il y a des groupes, comme Kiss, qui peuvent se permettre une tournée d’adieu qui dure depuis 20 ans sinon plus, mais pour ce groupe torontois, c’était probablement la tournée de la dernière chance, et les rumeurs sur le futur immédiat d’Auston Matthews peuvent commencer tout de suite.

Ce bout-là est sans doute le plus frustrant, par ailleurs. Où est passé tout ce talent ? Matthews, 40 buts en saison, n’a pas marqué de la série. John Tavares, 80 points en saison, a seulement récolté une aide lors de cette série. C’est difficile d’avancer si ces deux-là n’avancent pas.

Les Panthers, eux, ont avancé avec moins de talent mais avec plus de hargne, en plein le genre de club qui peut bénéficier des règles plus souples en séries ; un joueur comme Radko Gudas, par exemple, passerait des périodes en entier au banc des pénalités si les règlements étaient appliqués à la lettre. Mais pas ici.

PHOTO FRANK GUNN, LA PRESSE CANADIENNE

Nick Cousins (21) célèbre son but en prolongation.

Alors que les Panthers vont accéder à la finale d’association contre les Hurricanes de la Caroline, les prochains jours seront certes tendus dans les bureaux torontois, et on a peine à croire que cette équipe n’aura pas un nouvel entraîneur et un nouveau directeur général lorsque la prochaine saison va s’amorcer, au mois d’octobre.

En attendant, le club qui était censé être le meilleur club de toute la LNH, selon le gardien Ilya Samsonov, se retrouve une fois de plus sur les lignes de touche, à regarder le reste des séries sur le divan, comme le monde ordinaire.

Encore.

En hausse

Sergei Bobrovsky

PHOTO FRANK GUNN, LA PRESSE CANADIENNE

Sergei Bobrovsky (72) arrête le tir d’Alexander Kerfoot (15).

Le gardien des Panthers a effectué 50 arrêts.

En baisse

Auston Matthews

PHOTO DAN HAMILTON, USA TODAY SPORTS

Auston Matthews (34) félicite Matthew Tkachuk (19) des Panthers de la Floride.

Aucun but dans cette série

Le chiffre

7-2

La fiche de Sergei Bobrovsky dans les séries