(Brossard) Les joueurs du Canadien ont passé l’hiver à défendre le personnel médical de l’équipe malgré les nombreuses blessures et ce n’est pas au lendemain du départ du thérapeute du sport en chef Graham Rynbend qu’ils allaient commencer à montrer quelqu’un du doigt.

Nick Suzuki, Kaiden Guhle et Samuel Montembeault ont pris la parole mercredi, après un évènement promotionnel au Complexe sportif Bell en marge du Grand Prix de Formule 1 du Canada. Ils ont admis avoir été surpris d’apprendre mardi que Rynbend et le physiothérapeute en chef Donald Balmforth ne seront pas de retour la saison prochaine.

« Je savais que Kent (Hughes, le directeur général) et “ Gorts ” (Jeff Gorton, vice-président aux opérations hockey) voulaient réviser cet aspect de l’organisation en raison du grand nombre de blessures, a mentionné Suzuki. Je ne savais rien de plus avant d’apprendre la nouvelle.

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Nick Suzuki

Graham était souvent le premier arrivé le matin et il partait tard. Il a donné beaucoup d’heures à l’équipe et faisait un travail important en coulisses. Donald et lui ont aussi dû faire beaucoup de travail supplémentaire pendant la pandémie de COVID en raison des protocoles. Ils n’avaient pas des tâches faciles.

Nick Suzuki

Selon différents sites spécialisés, le Canadien a battu un record de la LNH lors de chacune des deux dernières saisons pour le nombre de matchs ratés par des blessés.

« Il y a eu beaucoup de blessures qui étaient impossibles à prévenir, a insisté Guhle. Il y a une question de malchance. On ne peut pas les blâmer pour ça. Les blessures font partie de notre sport. »

À sa première saison avec le Tricolore, Guhle a appris à connaître Rynbend. Il a été limité à seulement 44 matchs en raison d’une blessure à un genou, puis d’une autre à une cheville.

« C’est dommage de les voir partir et je leur souhaite bonne chance, peu importe où ils aboutiront », a dit Guhle.

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Kaiden Guhle

Graham était dans l’organisation depuis plus de 20 ans. Vous ne voulez jamais voir quelqu’un perdre son emploi, mais ça fait partie de notre réalité. La direction a vraisemblablement ressenti le besoin de faire des changements.

Kaiden Guhle

De son côté, Montembeault a joué malgré une blessure à un poignet pendant la deuxième moitié de la saison 2021-22. Il a ensuite été opéré une fois la campagne terminée.

« Ç’a avait bien été. Dès que je m’étais blessé, on m’avait indiqué c’était quoi le plan, a-t-il raconté. On avait fait un suivi avec les médecins.

« J’avais joué durant pratiquement trois mois malgré ma blessure, mais c’était prévu, a-t-il ajouté. On savait qu’il y avait une déchirure, mais la situation ne pouvait pas se dégrader. Si j’avais ressenti trop de douleur, j’aurais arrêté de jouer. J’ai pu attendre à la fin de la saison avant d’être opéré. »

Rynbend faisait partie de l’organisation du Canadien depuis 1997. Il était thérapeute du sport en chef depuis 2000.

Pour sa part, Balmforth, qui a aussi travaillé pour les Alouettes de Montréal, était physiothérapeute en chef depuis 2017, après un peu moins d’une décennie dans un rôle de consultant.

Un bon contrat pour tout le monde

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Cole Caufield

Suzuki rencontrait aussi les médias pour une première fois depuis que son complice sur la glace et hors de la patinoire Cole Caufield a signé une prolongation de contrat de huit saisons et 62,8 millions US avec le Tricolore.

Le capitaine du Canadien était évidemment heureux de savoir qu’il pourra compter sur Caufield pendant encore longtemps.

« J’espère que nous aurons l’occasion de bâtir quelque chose de spécial ensemble ici », a dit Suzuki.

Caufield touchera un salaire moyen annuel de 7,85 millions lors des huit prochaines saisons, soit 25 000 $ de moins par année que Suzuki. Ce dernier a noté que dans les deux cas, il s’agissait de montants qui changent une vie. Il croit aussi qu’ils n’handicaperont pas l’organisation au niveau de son échelle salariale.

« Je pense que ce sont de bons contrats pour l’équipe, qui sont acceptables pour les deux parties, a dit Suzuki. Ça va donner une marge de manœuvre pour aller chercher d’autres bons joueurs et faire de nous une meilleure équipe. »

Et après avoir payé le repas à Caufield à quelques reprises l’hiver dernier, quand il écoulait la première saison de son contrat lui rapportant 63 millions, Suzuki a affirmé avec un sourire en coin qu’il espère que l’Américain lui rendra la pareille cette saison !