(Laval) Un jeune hockeyeur a le droit d’avoir de l’ambition et de rêver. Peut-être même que c’est un devoir. Et ça semble faire partie de la personnalité de Joshua Roy. Sinon, il n’aurait pas cru en ses chances de se tailler un poste avec le Canadien de Montréal dès cette saison.

Quelque 48 heures après avoir été informé que son parcours professionnel le mènera d’abord dans la Ligue américaine, Roy a rencontré une poignée de journalistes dans le vestiaire du Rocket de Laval lundi après-midi, où il a dressé un bilan positif de son passage avec le Tricolore au cours des derniers jours.

« Ç’a super bien été, j’ai tout donné. J’ai eu un super été d’entraînement pour arriver prêt, et je pense que ça m’a beaucoup aidé. J’ai connu un excellent camp et je suis bien content de moi », a analysé le jeune attaquant après la première journée du camp d’entraînement du Rocket, à la Place Bell.

C’est lorsqu’il a été invité à préciser les objectifs qu’il s’était fixés et ses attentes personnelles en amorçant le camp avec le Canadien que Roy a reconnu qu’il avait visé haut.

« C’est sûr que l’objectif final, c’était peut-être de faire l’équipe, de brouiller les cartes. Laisser une belle impression de moi et de tout donner, je pense que c’est ça que j’ai fait et je suis super content », a déclaré Roy, qui a inscrit un but en deux sorties pendant le calendrier préparatoire, contre les Devils du New Jersey.

« J’y ai cru. Ça allait bien, a-t-il ajouté, non sans ajouter des propos teintés de réalisme. C’est sûr que tu y crois, mais en même temps tu regardes le line-up, les gars ont des contrats, ils sont excellents, ce sont de super bons joueurs. C’est extrêmement dur, mais je pense que j’ai bien fait, et je suis bien content », a-t-il repris.

Après une campagne prolifique avec le Phœnix de Sherbrooke, où il a amassé 123 points, dont 58 buts, en 69 parties — incluant les séries éliminatoires —, Roy pourrait bien s’avérer l’un des piliers offensifs de la troupe de Jean-François Houle en vue de la prochaine saison.

Il reste que Roy n’a joué qu’un seul match en carrière dans la Ligue américaine, lors des éliminatoires du printemps de 2022. Du coup, il est conscient que la saison qui va s’amorcer le 13 octobre pourrait en être une de transition avant un séjour prolongé et permanent dans « les grandes ligues ».

« Je suis encore jeune, j’ai 20 ans. Je pense que ça va être une grosse année pour moi, de m’habituer au jeu pro, de me développer », a-t-il fait remarquer.

Roy semble réaliser aussi que cette première saison professionnelle risque d’être marquée de hauts, mais aussi de bas au chapitre de la production offensive.

« Je sais que c’est une grosse ligue où les gars travaillent. Il y a beaucoup de talent. En travaillant fort et en faisant attention aux petits détails, c’est certain que je vais pouvoir avoir du succès », estime-t-il.

Trudeau également satisfait

Roy n’est pas le seul joueur à être retourné à Laval dans un bon état d’esprit après avoir connu la fébrilité du camp du Canadien. C’est aussi le cas du jeune défenseur William Trudeau.

Comme Roy, Trudeau a eu le temps de participer à deux matchs et de récolter un point lors du calendrier préparatoire. Dans son cas, il s’agit d’une aide sur un but de Juraj Slafkovsky contre les Sénateurs d’Ottawa mercredi dernier.

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William Trudeau

« Je pense que j’ai eu un excellent camp. J’avais des attentes. Je pense que de la manière que le camp s’est déroulé, je les ai atteintes. Je n’ai pas vraiment de regrets. Il y a tout le temps de petits moments dans un match où tu te dis “j’aurais dû faire ça à la place”. Je suis super content de la marque que j’ai laissée. »

Trudeau, qui a aussi participé au match de samedi contre les Maple Leafs de Toronto, a rencontré Martin St-Louis, Kent Hughes et Jeff Gorton.

Ces derniers lui ont donné de bonnes notes, mais aussi quelques missions à remplir au cours des prochains mois.

« Ils m’ont dit que j’avais super bien fait ça, qu’ils étaient super contents de mon camp. Ils m’ont pointé une couple de choses sur lesquels ils voulaient que je travaille à Laval », a raconté l’athlète de Varennes.

« Je suis quand même un défenseur agressif. Ça fait partie de mon identité, mais quand tu es rendu dans une ligue comme la Ligue nationale, c’est de limiter ces risques-là, de prendre des risques plus calculés », a précisé le défenseur.

Trudeau a aussi expliqué les attentes qu’il s’était fixées avant le début du camp. Des attentes, somme toute, assez simples.

« Au cours de la dernière année, les gens ont commencé à parler plus de moi. Je voulais laisser une bonne marque pour que les gens disent’ce gars-là, il a des chances de jouer dans la Ligue nationale un jour ». C’est ce que j’ai fait sur la glace. J’ai travaillé fort cet été à Brossard, Plus le camp avançait, j’ai pris en confiance, j’étais rendu plus à l’aise au fil du temps. »