(St. Paul, Minnesota) Lorsque Marc-André Fleury est arrivé au camp d’entraînement du Wild du Minnesota pour lancer sa 20e saison dans la LNH, il n’était pas prêt à déclarer publiquement — ni même en privé — que ce serait sa dernière.

On ne peut pas reprocher à Fleury de se sentir un peu plus émotif cet automne.

Le triple vainqueur de la Coupe Stanley — et double finaliste-aura 39 ans le 28 novembre et il en est à sa dernière année de contrat. Son collègue gardien de but Filip Gustavsson vient de signer un contrat de trois ans et 11,25 millions de dollars, et l’espoir Jesper Wallstedt attend une promotion après avoir passé la saison dernière dans la Ligue américaine.

Et puis il y a sa femme et ses trois enfants — âgés de 4, 8 et 10 ans — avec lesquels il aimerait passer plus de temps.

Alors que Fleury réfléchissait à son avenir au cours de l’été, il s’est promis de terminer la saison avant de prendre une décision afin d’être pleinement présent pour l’équipe, et de remplir son rôle le mieux possible. Les hauts et les bas sont une évidence dans une carrière sportive, il n’y a donc pas lieu d’accorder trop d’importance à une seule performance.

Je vais voir comment ça se passe, comment je me sens physiquement, mentalement, si je peux encore arrêter les rondelles, et je prendrai une décision à la fin, a dit Fleury. Je ne veux pas y penser, penser trop à chaque match, comme “ Oh, ça va bien, je vais rejouer. Ça va mal, je ne veux plus jouer. ”

Marc-André Fleury

Fleury a affiché une moyenne de 2,85 la saison dernière, la cinquième pire de sa carrière. Titulaire indiscutable il y a un an, Fleury a vu son temps de jeu réduire avec l’émergence de Gustavsson, arrivé après un échange avec Ottawa. Après avoir utilisé un véritable tandem jusqu’à la fin de la saison, le Wild a donné le filet à Gustavsson dans cinq des six matchs du premier tour des séries, une défaite contre Dallas.

« J’adore jouer avec Gus. C’est un gars super, un partenaire super, très méritant, a expliqué Fleury. Nous verrons ce que veut l’entraîneur, mais j’aime jouer. C’est toujours amusant, plus amusant que de rester assis, mais Gus aime aussi jouer. Donc, quoi que dise l’entraîneur, je ferai de mon mieux pour aider l’équipe, que ce soit sur le banc ou dans les filets. »

L’entraîneur Dean Evason, qui s’est adressé aux journalistes après l’entraînement de mercredi, a refusé de révéler le nom du titulaire pour le premier match. Le Wild entame sa saison à domicile contre la Floride jeudi.

Il ne faut pas se méprendre sur le désir de Fleury d’être plus souvent dans le filet, et ce n’est rien contre Gustavsson.

« Je ne vois pas mes partenaires comme des concurrents. Pour moi, la compétition est avec les autres joueurs, avec la rondelle. C’est là que je dois gagner la bataille. »

Le premier choix du repêchage de 2003, qui a été acquis lors d’un échange avec Chicago à la date limite des transactions en 2022 et qui a signé avec le Minnesota cet été-là un pacte de 2 ans et 7 millions de dollars, peut également trouver sa motivation dans le livre des records de la LNH. Avec huit victoires de plus, Fleury dépassera le légendaire Patrick Roy (551) pour la deuxième place sur la liste de tous les temps. Martin Brodeur (691) est le premier au classement.

« Je ne veux pas porter malchance. Ce serait quand même cool. Il est une icône pour moi et pour beaucoup d’enfants, a ajouté Fleury. C’est un si grand gardien de but que ce serait simplement un honneur d’être mentionné dans la même phrase que lui. »