Martin St-Louis a expliqué qu’il s’est assis avec Juraj Slafkovsky avant le début de la saison pour lui expliquer des affaires.

Quelles affaires, au juste ? Nous n’étions pas là quand c’est arrivé, bien sûr, mais ce qu’il faut en comprendre, c’est que l’entraîneur du Canadien a fait savoir à son attaquant qu’il entend bien le laisser s’exprimer avec toute la liberté d’un jeune Goya devant ses toiles.

« Ça fait un an qu’on est ensemble, et la saison passée, je l’ai dirigé mais pas beaucoup, parce que je ne voulais pas l’étouffer », a expliqué St-Louis jeudi midi à Brossard.

Je voulais créer une relation avec lui pour qu’il ait confiance en moi, qu’il sache que je suis là pour l’aider… On s’est assis, on a parlé d’une couple d’affaires. Je fais attention pour ne pas lui en donner trop et l’étouffer.

Martin St-Louis, à propos de Juraj Slafkovsky

Les vieux sages le diront : il ne faut pas partir en peur après le premier match d’une saison, en premier parce qu’il en reste 81 autres, dont celui de samedi soir au Centre Bell, quand les Blackhawks de Chicago seront de passage.

Mais on peut tout de même partir en peur juste un petit peu, parce que si Slafkovsky affiche cette forme chaque soir, son chandail pourrait peut-être devenir aussi populaire que celui de Travis Kelce. Peut-être.

En attendant, Martin St-Louis estime qu’il faut y aller tout doucement avec ce jeune homme de seulement 19 ans.

« Un chapitre à la fois, a-t-il imagé. Mais je suis content de le voir autour de la rondelle, de voir qu’il est à la bonne place aux bons moments. On voit une progression avec lui, et ça, c’est réconfortant pour lui et pour nous.

PHOTO DAVID KIROUAC, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Le gardien Cayden Primeau et Juraj Slafkovsky après une victoire contre les Sénateurs d’Ottawa en match préparatoire

« La saison est jeune, mais ce qu’on voit de sa part depuis trois semaines ou un mois, c’est encourageant. Il a disputé un excellent match [mercredi à Toronto] et il doit chercher à obtenir un peu de constance… C’est un gars qui a faim, qui veut s’améliorer. Il pense beaucoup à l’équipe, il a de belles qualités. »

Le principal intéressé se souvient lui aussi de quelques conversations avec son coach, et on comprend que les deux hommes aiment discuter de manière régulière.

« J’ai eu quelques discussions avec lui, a reconnu Slafkovsky. On parle de choses, je ne vais pas en dire plus, c’est entre nous ! Oui, il me laisse aller, mais je dois aussi m’assurer de cadrer avec l’équipe. »

Je dirais que par rapport à la saison passée, je me sens mieux dans l’ensemble. Je me sens mieux en patinant, je me sens mieux sur la glace, je me sens plus fort aussi.

Juraj Slafkovsky

De plus, il n’y a pas que l’entraîneur qui a entrepris d’avoir quelques franches discussions avec lui ; ses coéquipiers aussi, sans doute conscients qu’ils ont avec eux un jeune homme qui s’adapte encore à une nouvelle vie, dans une nouvelle ligue et une nouvelle ville.

« En revenant de Toronto, je lui ai dit dans l’avion que j’étais fier de lui, a expliqué Arber Xhekaj. Il a besoin de le savoir. Nous en sommes seulement au début de la saison, mais on peut déjà constater qu’il a fait des progrès. »

Dach vers l’avant

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Kirby Dach

Il est souvent question de progression ces jours-ci dans l’entourage du Canadien, parce que de manière générale, il vaut mieux avancer que reculer, et s’il y a un joueur qui a bien l’air d’avancer, c’est sans doute Kirby Dach, et Martin St-Louis est bien d’accord. « C’est une progression qu’il a eue et qu’il continue d’avoir, a expliqué le pilote montréalais au sujet du jeune joueur de centre. Si on remonte à il y a un an, on voit que c’est un joueur qui est devenu plus visible sur la glace, qui s’impose beaucoup lors des matchs. »

Martin St-Louis ne blâme pas Xhekaj

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Arber Xhekaj et Ryan Reaves

Martin St-Louis n’en veut pas du tout à Arber Xhekaj, qui a sauté au visage de Ryan Reaves lors du match de mercredi soir à Toronto. « Je comprends pourquoi il a fait ça, a expliqué le coach jeudi midi à Brossard. C’était plate de le perdre pour 17 minutes… J’ai jamais eu à faire ce travail, donc c’est dur de lui dire quand le faire. Je suis sûr qu’il pensait à ce match pendant longtemps, et il n’a pas provoqué ce qui est arrivé ; c’est venu à lui. Je ne le blâme pas. »