(Detroit) En plein été, Jeff Petry a reçu un coup de fil des Penguins de Pittsburgh, qui voulaient l’échanger. Ensuite, il a reçu un coup de fil du Canadien, pour se faire dire qu’il allait être échangé à nouveau.

Cette transaction avec Detroit a finalement eu lieu, après quelques journées sous haute tension, pendant lesquelles Petry ne savait pas trop où il allait aboutir. Mais il n’aurait pas protesté s’il avait fallu qu’il revienne à Montréal.

« Kent (Hughes) m’a dit qu’il était prêt à travailler avec moi pour me trouver la meilleure situation possible, a expliqué le vétéran défenseur jeudi midi dans le vestiaire des Red Wings à Detroit. Si Kent n’avait pas été en mesure de m’échanger, je me serais présenté au camp du Canadien, tout simplement, mais en ne sachant pas trop ce qui allait arriver. »

Car Jeff Petry ne vient pas seul ; avec quatre jeunes garçons dans son portrait familial, des considérations de déménagement et de nouvelles écoles lui trottaient déjà dans la tête, ce qui ne l’enchantait guère. « Si j’avais été seul et célibataire, ç’aurait été différent, mais avec la famille, je ne voulais pas partir et repartir encore », explique-t-il.

Mais le scénario d’un retour à Montréal n’est jamais arrivé, tel qu’on le sait, et en date du 15 août, il devenait, à son grand bonheur, un membre des Red Wings de Detroit.

« Ces journées-là ont été stressantes, dès l’instant du premier coup de fil des Penguins, qui cherchaient à m’échanger, a-t-il admis. Ensuite, il y a eu cet espèce d’entre-deux dans lequel je me trouvais…

« Mais c’était le but du Canadien que de m’échanger tout de suite. Kent (Hughes) a été très transparent à ce sujet avec moi. Mais évidemment que bien des choses auraient pu survenir avant d’en arriver là. »

Petry, qui a grandi à 25 minutes de l’aréna ici à Detroit, voulait revenir dans cette ville où son père a joué au baseball avec les Tigers. Le père qu’il est lui-même devenu adore cette proximité avec la famille. « Les grands-parents sont à 10 minutes de nous ! », explique-t-il en souriant.

Côté hockey ? Là, ça va peut-être un peu moins bien pour le défenseur de 35 ans, qui a récolté 4 aides en 8 matchs. C’est qu’il a dû rater trois matchs cette saison pour des raisons de santé, en plus d’avoir été laissé de côté à deux reprises par l’entraîneur Derek Lalonde.

Il ne s’en fait pas trop avec ça.

« L’instant où je me suis amené ici, la direction du club a été très claire avec moi à ce sujet… On a sept défenseurs qui peuvent jouer chaque soir, alors j’ai parfois eu à passer mon tour, mais j’étais déjà au fait de cette possibilité. Bien sûr qu’on préfère jouer chaque soir, mais je dois m’assurer d’être ce gars qui amène de l’énergie à l’équipe malgré tout, au lieu de me plaindre de la situation. »

Mais il n’y a rien comme un retour à la maison, et pour Jeff Petry, Detroit, c’est la maison.

« C’est bien d’être de retour ici, d’être à la maison, parce que ce fut une transition facile à faire. Je m’entraîne ici l’été, alors en arrivant avec l’équipe, je connaissais déjà plusieurs des gars qui sont dans ce vestiaire. Alors la période d’ajustement a été courte ! »