(Montréal) Avant 2023, neuf femmes avaient été intronisées au Temple de la renommée du hockey. Une 10e s’ajoutera à la liste lundi soir, ce qui n’étonne pas deux compatriotes qui peuvent témoigner du travail qu’elle a accompli et des sacrifices qu’elle s’est imposés pour arriver au sommet de la pyramide.

La Montréalaise Caroline Ouellette deviendra, lundi soir, cette 10e femme à être admise au Panthéon du hockey. Elle rejoindra un groupe sélect qui inclut, entre autres, la Québécoise Danielle Goyette.

« Pour être franche, je n’ai pas été surprise », a déclaré Goyette lors d’une entrevue avec La Presse Canadienne.

« Ce n’est pas quelque chose qui est arrivé du jour au lendemain. Elle a mis beaucoup d’efforts dans tout ce qu’elle a réalisé », a ajouté Goyette, qui a gagné deux médailles d’or olympiques avec Ouellette, en 2002 et en 2006.

Danièle Sauvageau, qui a notamment dirigé Ouellette lors du triomphe olympique de 2002, tient un discours semblable à celui de Goyette.

« C’était une question de temps », a résumé Sauvageau au sujet de celle qui a gagné quatre médailles d’or aux Jeux olympiques, entre 2002 et 2014, et qui a amassé 26 points, dont neuf buts, en 20 matchs olympiques.

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« C’était une question de temps », a résumé Danièle Sauvageau au sujet de Caroline Ouellette qui a gagné quatre médailles d’or aux Jeux olympiques, entre 2002 et 2014, et qui a amassé 26 points, dont neuf buts, en 20 matchs olympiques.

« Il y a le talent naturel, et il y a le talent travaillé. Caroline Ouellette, c’est un talent qu’elle a travaillé pour l’amener au niveau qui l’a menée sur l’équipe nationale. Je pense que c’est tout à son honneur, dans le sens où elle a su capitaliser sur les opportunités qu’on lui offrait », a précisé Sauvageau.

Quand elle pense à Ouellette, Goyette se souvient non seulement de l’athlète travaillante et talentueuse, mais aussi de la coéquipière hors pair qu’elle a été.

« Caroline a toujours eu un côté où elle était portée vers son entourage. C’était important pour elle que l’équipe ait un contact, de savoir que tout le monde est bien. Elle a été très aimée de ses coéquipières. Elle était capable d’établir des contacts avec beaucoup de joueuses dans l’équipe », s’est souvenue Goyette.

L’intronisation de Ouellette lundi soir viendra couronner une année riche en émotions pour la Montréalaise de 44 ans. Plus tôt en 2023, elle a mérité le même honneur de la part de la Fédération internationale de hockey sur glace.

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L’intronisation de Caroline Ouellette lundi soir viendra couronner une année riche en émotions pour la Montréalaise de 44 ans. Plus tôt en 2023, elle a mérité le même honneur de la part de la Fédération internationale de hockey sur glace.

« Ça me paraît surréaliste, a dit Ouellette. Ce n’était pas quelque chose qui était possible pendant la majorité de ma carrière. Quand les femmes ont commencé à faire leur entrée au Temple de la renommée du hockey, je regardais ça avec beaucoup de fierté parce que beaucoup de ces femmes — les neuf avant moi — elles m’ont inspirée, elles m’ont aidée tout au long de ma carrière. Ça donne un grand sentiment de fierté. »

Pour avoir été elle-même intronisée au Temple de la renommée du hockey en 2017, Goyette est en mesure de prévoir que Ouellette vivra un week-end inoubliable à Toronto.

« Les choses que je dirais à Caroline et que j’ai dites à des joueuses qui sont entrées après moi, c’est de profiter de cette fin de semaine là. Je pense qu’elle va être là et qu’elle n’en reviendra pas. C’est la fin de semaine qui va rester là, en souvenirs, dans sa mémoire. »

Goyette estime d’ailleurs que l’intronisation au Temple de la renommée du hockey est le plus grand honneur qu’une joueuse et un joueur de hockey peuvent recevoir. C’est ce qu’elle ressent encore aujourd’hui, six ans plus tard.

« Quand tu entres au Temple de la renommée, tu es avec le monde que tu as admiré toute ta vie. En tant que personne, ce sont des choses que tu ne penses pas qui peuvent t’arriver un jour. Ce n’est pas quelque chose à quoi tu rêves, parce que c’est tellement spécial et limité », a dit Goyette.