(Laval) Il est possible de gagner des matchs de hockey en ne jouant bien que pendant deux périodes. Le Rocket de Laval l’a prouvé mercredi soir à la Place Bell.

Un but de Mitchell Stephens avec un peu plus de sept minutes à jouer en troisième période a été le fait marquant d’une explosion de six buts sans riposte et permis au Rocket de renverser les Senators de Belleville 6-4.

Après avoir reçu la rondelle du défenseur Tobie Bisson, Stephens a battu de vitesse un rival le long de la rampe sur le flanc gauche, a contourné le filet à pleine vapeur avant de glisser la rondelle dans le but avant l’intervention du défenseur Dillon Heatherington.

Son but donnait au Rocket sa première avance dans le match après que l’équipe lavalloise eut concédé les quatre premiers buts.

« J’ai trouvé qu’on a montré beaucoup de caractère, de ne pas avoir baissé les bras et revenir de quatre buts », a déclaré l’entraîneur-chef Jean-François Houle après ce troisième gain consécutif de sa troupe.

« Je n’ai pas aimé la manière que nous avons commencé. J’ai trouvé qu’on s’est retroussé les manches et quand on a décidé de jouer, on avait la rondelle sur notre palette pas mal plus en deuxième et troisième période », a-t-il renchéri.

Si Stephens a joué les héros, Brandon Gignac a été la vedette du Rocket avec une performance d’un but et deux aides.

Olivier Galipeau, William Trudeau et Sean Farrell ont également marqué pour la formation lavalloise, qui a dirigé 40 tirs vers le gardien Leevi Merilainen, dont 32 à compter du deuxième vingt. Stephens et Farrell ont ajouté une aide chacun.

Bisson a ajouté un filet d’assurance avec un peu plus de quatre minutes à jouer au temps réglementaire.

Bokondji Imama, Graham McPhee, Angus Crookshank et Zack Ostapchuk ont touché la cible pour les Senators au premier vingt à l’aide de 14 tirs contre Jakub Dobes.

Celui-ci a laissé sa place à Strauss Mann au début de la période médiane. En relève, Mann a réalisé 16 arrêts.

La semaine chargée du Rocket se poursuivra vendredi soir, à domicile, avec la seule visite cette saison des Phantoms de Lehigh Valley, le club-école des Flyers de Philadelphie.

Du jeu mou

Mou, nonchalant, sans grande conviction, appelez-ça comme vous voulez ; voilà à quoi a plus souvent qu’autrement ressemblé le jeu des patineurs du Rocket en première période. Avec comme résultat un déficit de trois buts après les 20 premières minutes.

En l’espace de 44 secondes, Matthew Boucher a gagné deux batailles profondément en zone lavalloise, et chaque fois ses efforts ont mené à des buts, ceux d’Imama, à 4 : 22, et de McPhee.

Moins de 10 minutes plus tard, alors que le Rocket bénéficiait d’un avantage numérique, Crookshank a battu Logan Mailloux de vitesse et a déjoué Dobes lors d’une échappée pour porter la marque 3-0.

Ostapchuk a ajouté un but en avantage numérique pour les visiteurs avant que Gignac ne fasse de même pour le Rocket en frappant son propre retour au vol, avec 1 : 14 à jouer au premier vingt.

Ce but de Gignac allait être le prélude d’une deuxième période beaucoup plus vigoureuse de la part des joueurs du Rocket.

« Disons que le’coach’n’était pas content après la première période, ça c’est sûr. Des fois, il faut que tu fasses des choses pour changer le momentum. Changer le gardien de but a peut-être fouetté les joueurs un peu parce que ce n’était pas la faute à Dobes. C’est juste qu’on ne s’est pas présenté en première », a avoué Houle, sans détour, après la rencontre.

« On a perdu beaucoup de batailles le long des rampes, on n’était pas les premiers sur la rondelle. Il y a plein de choses que l’on a mal faites en première, mais on s’est repris dans les deux périodes suivantes », a ajouté Houle.

Au deuxième vingt, ses joueurs ont limité les Senators à sept tirs, en ont amassé le double et ont coupé l’avance des visiteurs à un seul but en marquant deux fois en 21 secondes à mi-chemin de l’engagement.

Gignac a d’abord servi une belle passe à Galipeau qui a battu Merilainen grâce à un tir sur réception au terme d’une poussée à deux contre un.

Trudeau a enchaîné d’un tir des poignets de la ligne bleue qui paraissait inoffensif, mais que le gardien des Senators n’a probablement pas vu, à cause de la dense circulation devant son filet.

Le Rocket a réussi à ramener le duel à la case de départ dès la 31e seconde de jeu du troisième vingt lorsque Farrell a capitalisé vers la fin d’une supériorité numérique qui avait commencé dans les derniers moments de la deuxième période.

Sur la séquence, Gignac a récolté son troisième point de la soirée.

Moins d’une minute plus tard, Mann a maintenu la marque à 4-4 en réalisant ce qui était alors son arrêt le plus important du match.

Il s’est dressé tel un mur devant Josh Currie, qui s’était présenté seul devant lui après avoir volé la rondelle à Trudeau près de la ligne bleue du Rocket.

« C’est certain qu’il y a des moments importants dans un match où un arret-clé peu changer l’allure d’un match. Ce n’est pas nécessairement quelque chose sur quoi je me concentre. J’essaie seulement de porter toute mon attention sur chaque tir. Mais avec du recul, c’est agréable de savoir que ç’a été un arrêt-clé dans une victoire », a déclaré Mann.

Le score allait rester ainsi jusqu’à ce que Stephens ne soulève les partisans du Rocket avec un but de toute beauté.