Brendan Gallagher a soulevé un bon point mardi soir après le match au cours duquel il a écopé d’une punition controversée en fin de troisième période. Pourquoi en effet les arbitres ne pourraient-ils pas se consulter à la suite d’une décision pour s’assurer de prendre la bonne, comme on le fait dans la NFL et le baseball majeur, entre autres.

Si on prend déjà de longues minutes à réviser sur vidéo des séquences menant à des buts, pourquoi ne pas prendre quelques secondes pour s’assurer d’avoir fait le bon appel dans un moment clé de la rencontre ?

Cet appel au changement de la part du teigneux et surprenant attaquant du CH survient dans la semaine où les dirigeants de la Ligue nationale de hockey discutent de manières d’améliorer la prolongation en saison régulière.

Profitons-en pour suggérer cinq changements aux règles actuelles dans la LNH. Certains semblent figés dans le béton, mais la Ligue nationale a fait preuve d’ouverture dans les dernières décennies avec l’abolition de la ligne rouge, l’instauration de la période de surtemps et les fusillades et la diminution de la violence en général.

1. La prolongation

Y’a-t-il moment plus excitant dans un match que la période de prolongation de cinq minutes à trois contre trois ? Le Canadien est gâté en plus avec la présence d’un spécialiste dans ce domaine, Cole Caufield. Cette courte période sauve parfois une soirée plus terne dans l’ensemble. Le spectateur quitte généralement l’amphithéâtre avec une bonne impression. Les tirs de barrage ? Certains adorent, d’autres moins. Pourquoi ne pas allonger la période de surtemps à trois contre trois de cinq minutes ?

2. Les dégagements en infériorités numériques

Cette proposition fait surface régulièrement depuis de nombreuses années. Pourquoi procurer un avantage à l’équipe punie en lui permettant de dégager la rondelle en fond de territoire adverse ? La LNH cherche toujours des moyens d’augmenter le nombre de buts marqués. On a réduit la taille de l’équipement des gardiens, la tolérance envers l’accrochage, pourquoi ne pas interdire les dégagements, et imposer à l’unité de quatre joueurs en infériorité numérique une mise en jeu dans son territoire, sans possibilité de changer d’effectif, comme à égalité numérique ?

3. Les dégagements dans la foule

À l’époque, certains bons vieux défenseurs rusés maîtrisaient bien l’art d’envoyer subtilement la rondelle dans la foule pour donner un répit à leur équipe. La LNH y a remédié, mais la nouvelle règle donne parfois lieu à des situations déplorables. Le joueur qui frappe involontairement la rondelle au vol dans le but de l’intercepter et l’envoie par mégarde dans la foule ne devrait pas être puni. Ça a déjà coûté des séries éliminatoires. Carrément injuste. On devrait laisser une part à la discrétion de l’arbitre. Ne fait-on pas appel à son jugement dans la majorité des autres situations ?

4. Le sang sur le menton…

On peut accrocher l’adversaire au visage avec un coup de bâton d’une violence inouïe, mais écoper d’une punition mineure de deux minutes s’il n’y a pas de sang. Une prune de la taille d’une balle de golf sur la joue n’y changerait rien s’il n’y a pas de goutte rouge. Mais un accrochage anodin ou une égratignure qui provoque un saignement envoie le coupable au banc pour quatre minutes. Encore une fois, on devrait laisser la décision à la discrétion de l’arbitre. Ce règlement ne fait pas bien paraître la LNH.

5. Protéger les gardiens

Il fut une époque où l’attaquant ne pouvait mettre la pointe des pieds dans le demi-cercle du gardien, sans quoi le but était refusé. De nos jours, il faut presque assister à une tentative de meurtre envers le cerbère pour refuser le but. On ne sait jamais trop quelle décision sera prise à Toronto lors des révisions pour obstruction envers le gardien. Celui-ci pratique un métier devenu très exigeant, à preuve le nombre de blessures importantes en augmentation constante. Pourquoi ne pas établir un règlement clair : le joueur touche au gardien sans être bousculé en sa direction par un adversaire : pas de but, et deux minutes de punition.

Farrell, Roy et Mailloux produisent à Laval

PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Sean Farrell (en blanc)

Le Rocket de Laval a effectué une spectaculaire remontée, mercredi soir contre Belleville, pour ainsi remporter une troisième victoire consécutive, matchs au cours desquels l’équipe a marqué 17 buts. Au plan statistique, Joshua Roy mène encore le classement des compteurs avec 17 points en seulement 13 matchs, donc cinq au cours de cette courte séquence victorieuse, et deux autres recrues commencent aussi à se réchauffer : Sean Farrell a six points en trois matchs, pour porter son total à 11 en 14 rencontres, et le défenseur Logan Mailloux a cinq points à ses cinq derniers matchs, une fiche de +3, après avoir entamé l’année avec deux aides en huit parties et une fiche de -9.

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